Société

Toulouse : Les parents de Waïl, 2 ans, gravement brûlé à la soude, accusent Aldi de « négligence majeure »

Le drame survenu à Toulouse a bouleversé la vie d’une famille et soulève des questions sur la responsabilité des entreprises dans la vente de produits dangereux. Après que leur fils Waïl, âgé de 2 ans, a été gravement brûlé par de la soude caustique répandue sur un toboggan, ses parents ont décidé de porter plainte contre l’enseigne de supermarché Aldi. Ils pointent une « négligence majeure » pour avoir vendu ce produit chimique à des mineurs.

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Un drame qui secoue Toulouse

Le 18 septembre dernier, Waïl glissait sur un toboggan situé dans une aire de jeux du quartier des Izards à Toulouse lorsqu’il a été sévèrement brûlé par de la soude caustique. Ce produit corrosif avait été déversé par deux collégiens de 12 ans, qui l’avaient acheté dans un magasin Aldi local. Les blessures de Waïl étaient si graves qu’il a dû subir une greffe de peau sous anesthésie générale, et son avenir reste incertain. Selon l’avocat de la famille, Me Pierre Debuisson, « on ne sait pas encore s’il pourra marcher ou courir normalement un jour ».

Une plainte pour négligence contre Aldi

Les parents de Waïl ont décidé de ne pas se contenter des sanctions contre les deux jeunes responsables de l’acte, mais de cibler également Aldi, le supermarché qui a vendu la soude caustique. « Il y a, à minima, une négligence coupable », a déclaré Me Debuisson, en soulignant qu’il est insensé de permettre la vente de produits chimiques aussi dangereux à des enfants. « Plus qu’une imprudence, c’est une négligence majeure », a-t-il ajouté.

La plainte déposée contre Aldi accuse l’enseigne de mise en danger de la vie d’autrui et de complicité de blessures involontaires. Les parents de Waïl réclament également un million d’euros de dommages et intérêts pour les souffrances infligées à leur enfant.

Le silence d’Aldi et les attentes d’une enquête

Un autre élément aggravant, selon l’avocat de la famille, est l’absence de réaction d’Aldi depuis l’incident. « À aucun moment, un responsable de ce grand groupe n’a pris contact avec la famille pour s’excuser ou pour demander des nouvelles de Waïl », déplore Me Debuisson.

L’avocat exige également qu’une enquête interne soit menée au sein d’Aldi pour déterminer si des mesures de formation adéquates sont prises pour les employés, notamment sur les dangers des produits chimiques en vente. « Il est impératif de savoir si un tel incident aurait pu être évité », a conclu Me Debuisson.

Des conséquences à long terme pour Waïl

Alors que l’état de Waïl est aujourd’hui stabilisé, il reste sous surveillance médicale constante et doit encore subir plusieurs interventions, dont une nouvelle greffe de peau prévue pour le 1er octobre. La douleur physique, les cicatrices et l’incertitude quant à son rétablissement complet marqueront la vie de ce jeune garçon et de sa famille pour longtemps.

L’affaire suscite un large débat sur les responsabilités des entreprises comme Aldi dans la vente de produits potentiellement dangereux, surtout lorsqu’ils sont accessibles à des mineurs. Le verdict de cette affaire pourrait bien fixer un précédent en matière de sécurité et de vente de produits chimiques en France.

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