Eure-et-Loir : une mère et son fils agressés au couteau à Lucé, un suspect interné

Une agression au couteau a plongé un quartier de Lucé, en Eure-et-Loir, dans l’effroi en fin de journée du jeudi 13 février. Une femme de 65 ans et son fils de 42 ans ont été violemment attaqués à leur domicile par un individu qui a été interpellé quelques instants plus tard. Son état psychiatrique a conduit les autorités à lever sa garde à vue pour une nouvelle hospitalisation sous contrainte.
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Une attaque brutale en plein après-midi à Eure-et-Loir
Aux alentours de 17 heures, un homme s’est présenté au rez-de-chaussée d’un immeuble de la commune. Après avoir frappé à la porte, il a été accueilli par une sexagénaire qui, en un instant, a reçu un coup de couteau au ventre. La lame a provoqué une éviscération, entraînant une perte de sang importante. Son fils, témoin de la scène, a tenté d’intervenir avant d’être lui aussi frappé au thorax. Malgré ses blessures, il a réussi à quitter l’appartement et à solliciter l’aide d’un voisin qui a alerté la police.
Transportées en urgence absolue au Centre hospitalier du Coudray, les deux victimes ont été prises en charge immédiatement. Vendredi, leur état de santé restait préoccupant mais stable.
Une interpellation rapide et sans résistance
Quelques minutes après l’attaque, un homme de 38 ans a été arrêté sans difficulté dans un immeuble situé à proximité immédiate des lieux du drame. Ses vêtements imbibés de sang n’ont laissé place à aucun doute sur son implication. Lors de son arrestation, il n’a fourni aucune explication aux policiers. Le couteau de cuisine d’environ quinze centimètres, suspecté d’être l’arme du crime, a été saisi et placé sous scellé.

Dès son interpellation, un élément est rapidement apparu comme déterminant : l’homme était sous le coup d’un arrêté d’hospitalisation complète sous contrainte depuis octobre 2024. Suivi par une antenne psychiatrique locale, son état a été jugé incompatible avec une garde à vue après l’examen d’un médecin. Les forces de l’ordre ont alors levé la mesure pour permettre son transfert dans un établissement spécialisé.
Un passé judiciaire chargé
Les antécédents judiciaires du suspect révèlent un parcours marqué par plusieurs condamnations. Trafic de stupéfiants en 2005, violences et port d’armes en 2011, rébellion en 2023. En 2020, il avait déjà été impliqué dans des faits de violences avec armes, avant d’être déclaré pénalement irresponsable par le tribunal correctionnel de Chartres.
En raison de ces faits, sa carte de résident en France n’avait pas été renouvelée en octobre 2024. Une admission provisoire au séjour de six mois était toutefois en cours de délivrance au moment des faits, conformément à la réglementation en vigueur.
Un quartier sous le choc
Les habitants de Lucé, encore abasourdis, tentent d’assimiler ce qui s’est passé. L’attaque, survenue en plein après-midi dans une zone résidentielle, a bouleversé la quiétude du secteur. Quelques voisins décrivent un homme discret mais imprévisible. Certains l’avaient aperçu errant dans les environs ces derniers jours, sans imaginer une telle violence imminente.

Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour comprendre les motivations de l’assaillant. L’absence de revendications et le mutisme du suspect compliquent les premières analyses, mais l’examen de son état mental reste une priorité. Une perquisition menée à son domicile n’a pas permis de mettre en lumière d’autres éléments compromettants.
Un dossier sous haute surveillance
Les autorités restent mobilisées sur cette affaire. Le parquet de Chartres suit de près les développements de l’enquête et les résultats des expertises psychiatriques. La question de la gestion des individus présentant des troubles psychologiques au sein de la société est une fois de plus soulevée, tandis que les victimes luttent toujours pour leur survie à l’hôpital.
La suite des événements dépendra des conclusions médicales et judiciaires. L’homme pourrait à nouveau être reconnu irresponsable pénalement, comme en 2020, ou faire l’objet d’une procédure judiciaire s’il est jugé apte à être poursuivi. L’évolution du dossier sera déterminante pour établir d’éventuelles responsabilités et prévenir de futurs drames similaires.