La FIFA et l’International Football Association Board (IFAB) examineront, le 1er mars 2025, quatre propositions susceptibles d’influer sur le jeu. Entre une nouvelle interprétation du hors-jeu, la possibilité d’arrêter le chronomètre, l’introduction d’un système de challenge et la communication directe des arbitres avec le public, ces modifications pourraient entrer en vigueur dès l’été prochain.
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Une révision de la règle du hors-jeu en faveur de l’attaque
Le schéma actuel du hors-jeu pourrait laisser place à une approche différente. La proposition, défendue par Arsène Wenger, prévoit qu’un joueur reste en position licite tant qu’une partie de son corps est alignée avec le dernier défenseur. Une modification qui favoriserait le jeu offensif et limiterait les interruptions dues aux décisions arbitrales millimétrées.
Les avis sur cette règle suscitent déjà le débat. Certains observateurs redoutent un avantage excessif donné aux attaquants au détriment des défenses. D’autres envisagent une approche intermédiaire, comme prendre en compte la moitié du corps plutôt que son intégralité. Si elle est adoptée, cette règle redéfinirait les paramètres du placement des joueurs et influencerait la manière de défendre en ligne.
Une prise de parole publique des arbitres
Le fonctionnement de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) serait modifié par l’introduction d’une annonce micro des décisions arbitrales. Une fois la consultation vidéo terminée, l’arbitre principal expliquerait son choix à l’ensemble du stade et aux spectateurs à travers une transmission audio.
L’expérimentation de cette mesure lors de la Coupe du Monde des Clubs et du Mondial féminin 2023 a montré son impact sur la compréhension des décisions. En rendant les explications accessibles à tous, la FIFA espère atténuer les tensions et limiter les contestations post-match. Toutefois, cette innovation pose aussi des questions. L’arbitre, déjà soumis à une pression constante, devra assurer des explications claires tout en gérant l’atmosphère du match. Des doutes subsistent sur la manière dont le public pourrait réagir en fonction des explications fournies.
Vers un système de « challenge » limité pour les entraîneurs
L’idée de confier aux entraîneurs un droit d’appel sur certaines décisions arbitrales se rapproche de systèmes existant dans d’autres disciplines comme le tennis ou le football américain. Chaque équipe pourrait déposer un recours limité pour demander la consultation du VAR.
Des tests réalisés en compétition permettent d’entrevoir les effets de cette approche. Lors des essais, deux recours étaient accordés par match, perdus en cas de contestation infondée. Cette mesure donnerait aux équipes un levier stratégique supplémentaire, tout en évitant un usage excessif de l’assistance vidéo. En revanche, certains estiment que ce dispositif remet en question le rôle initial de l’arbitre, censé juger sans l’intervention d’acteurs extérieurs.
Une réduction des pertes de temps par l’arrêt du chronomètre
Pour limiter les interruptions prolongées, la FIFA envisage de permettre aux arbitres d’interrompre officiellement le chronomètre dans certaines situations. Blessures graves, vérifications vidéo prolongées ou pertes de temps excessives feraient partie des cas où cette mesure pourrait s’appliquer.
L’objectif serait d’augmenter le temps de jeu effectif. L’efficacité de cette réforme se mesurerait notamment sur la réduction des comportements anti-jeu, tels que les simulations de crampes de certains gardiens pour ralentir le rythme. La CAN récente a mis en évidence ces pratiques qui suscitent l’exaspération d’une partie des supporters.
Toutefois, l’interruption du chronomètre pourrait impacter la dynamique des matchs. Un arrêt trop fréquent risquerait d’alourdir la gestion du temps et de perturber le rythme des équipes. Trouver un équilibre entre réduction des pertes de temps et fluidité du jeu serait déterminant pour assurer le succès de cette initiative.
Des réactions contrastées autour de ces évolutions
Ces propositions suscitent déjà des réactions variées. La réforme du hors-jeu divise, entre ceux qui considèrent qu’elle donnerait trop d’avantages aux attaquants et ceux qui la jugent nécessaire pour préserver le spectacle. L’idée du challenge est également discutée : si elle permet de limiter les erreurs, certains remettent en cause son utilité dans un contexte où les arbitres ont déjà accès aux vidéos en temps réel.
Quant à l’arrêt du chronomètre, il fait figure de mesure plébiscitée. L’exaspération face aux pertes de temps volontaires pousse de nombreux amateurs à souhaiter sa mise en place rapide. Pour autant, la FIFA devra trouver le bon curseur pour que cet outil ne devienne pas un facteur d’interruption supplémentaire.
La réunion de l’IFAB du 1er mars 2025 sera décisive quant à l’avenir de ces règles. Si elles sont validées, elles pourraient transformer le football mondial dès l’été prochain.
