Société

Pas-de-Calais : Ce que l’on sait sur la terrible collision entre un train et un véhicule militaire – deux militaires tués

Un drame d’une rare violence s’est produit ce lundi matin dans le Pas-de-Calais, près d’Arras. Un véhicule militaire a été percuté de plein fouet par un train TER sur un passage à niveau à Bailleul-Sire-Berthoult. L’accident a coûté la vie à deux militaires et laissé un troisième entre la vie et la mort. Tandis que les circonstances exactes de la collision restent floues, les premières informations soulignent l’ampleur de la tragédie qui secoue les forces armées françaises et les habitants du Pas-de-Calais.

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Un choc d’une violence inouïe sur un passage à niveau protégé

Le drame s’est produit peu avant 11 heures, ce lundi 5 février, au niveau d’un passage à niveau situé rue de Thélus à Bailleul-Sire-Berthoult (Pas-de-Calais). Le véhicule militaire, qui appartenait à un régiment du nord de la France, s’engageait sur le passage à niveau n°85 lorsque le train TER reliant Hazebrouck à Arras l’a violemment percuté. D’après les premiers éléments recueillis sur place, la camionnette aurait été littéralement projetée à plusieurs mètres sous la force de l’impact.

Le bilan est tragique : deux militaires sont morts sur le coup et un troisième, grièvement blessé, a été héliporté vers le centre hospitalier d’Arras avec un pronostic vital engagé. Le ministère des Armées a confirmé ces informations en précisant que, par respect pour les familles, les identités des victimes ne seraient pas dévoilées à ce stade. À noter : les militaires impliqués n’appartenaient pas à l’opération Sentinelle. Du côté du train, qui transportait une centaine de passagers, quatre personnes ont été légèrement blessées, souffrant principalement de contusions et de coupures provoquées par des éclats de verre. Rapidement, les secours, la gendarmerie et un hélicoptère ont été mobilisés sur les lieux du drame, provoquant un arrêt immédiat du trafic ferroviaire sur l’axe Lens-Arras.

Une enquête ouverte pour comprendre l’origine du drame

Si la priorité reste le soutien aux familles et aux blessés, une enquête a été ouverte par la gendarmerie, sous l’autorité du parquet d’Arras, afin d’éclaircir les circonstances de cette collision dramatique. Selon les premiers témoignages, le passage à niveau était « protégé », ce qui soulève de nombreuses questions : les barrières étaient-elles bien abaissées ? Le véhicule de l’armée a-t-il tenté de franchir en urgence ? Un dysfonctionnement technique du dispositif de sécurité est-il en cause ?

SNCF Réseau, gestionnaire des infrastructures, a confirmé auprès de l’AFP qu’une voiture avait bien été « percutée par un train au niveau d’un passage à niveau » à Bailleul-Sire-Berthoult (Pas-de-Calais), sans donner plus de détails sur le fonctionnement des dispositifs de sécurité au moment de l’impact. Ce passage à niveau est pourtant connu pour être équipé de barrières automatiques, ce qui interroge encore plus sur les causes du drame. Par ailleurs, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’est dit « profondément attristé par la perte de ces deux soldats » et a annoncé que « toute la lumière serait faite sur cet accident tragique ».

Circulation ferroviaire interrompue et émotion dans le Pas-de-Calais

En raison de cette collision, la circulation ferroviaire a été totalement interrompue entre Lens et Arras jusqu’en milieu d’après-midi, suscitant d’importants retards pour les voyageurs du Pas-de-Calais. Le compte officiel TER Hauts-de-France a indiqué que la reprise du trafic était espérée aux alentours de 15h, après l’évacuation complète des lieux et la prise en charge des blessés.

Sur place, l’émotion est immense, tant parmi les habitants de Bailleul-Sire-Berthoult que parmi les membres de la communauté militaire du Pas-de-Calais, profondément choqués par la perte soudaine de ces deux militaires. Plusieurs témoignages évoquent un « scène de chaos », avec des secours « en nombre », tentant de venir en aide aux victimes. La maire de la commune, également très émue, a exprimé son soutien aux familles et aux collègues des militaires décédés. « Nous partageons la douleur de leurs proches et de tous les soldats engagés à leur côté. Notre village n’oubliera jamais ce qui s’est passé aujourd’hui. » Pas-de-Calais, déjà frappé par des inondations ces dernières semaines, se retrouve ainsi endeuillé par une tragédie nationale, rappelant la dangerosité potentielle de certains passages à niveau, même protégés. Ce drame plonge à nouveau le Pas-de-Calais dans une vive émotion nationale, alors que de nombreuses questions restent sans réponse quant aux véritables circonstances de cet accident tragique.

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