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Laura Felpin annonce son cancer de la thyroïde et appelle à briser les tabous

À 35 ans, la comédienne Laura Felpin a choisi de rendre publique son combat contre un cancer de la thyroïde. Dans un entretien au magazine GQ, l’humoriste, révélée par Quotidien et récemment saluée pour son rôle dans Bref 2, a partagé les détails de son diagnostic posé en février dernier. « Tout le monde veut préserver le secret autour de la santé, mais je pense que c’est important d’en parler », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance de normaliser les discussions sur la maladie.

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Un diagnostic en deux temps


En décembre 2023, Laura Felpin s’est fait retirer un nodule thyroïdien, laissant une cicatrice qu’elle qualifie avec humour de « badass de ouf ». Ce n’est que deux mois plus tard, quelques heures avant l’avant-première de Bref 2, qu’elle apprend le caractère cancéreux de cette grosseur. La suite implique l’ablation complète de la thyroïde, un traitement à vie et des contrôles réguliers. « Je suis tombée en admiration devant le personnel hospitalier. Ces gens vous accompagnent incroyablement bien », confie-t-elle, reconnaissant le soutien médical dont elle bénéficie.

Ralentir pour mieux respirer


Connue pour son rythme de travail soutenu – entre l’Olympia en janvier 2024, des tournages consécutifs et un voyage éclair au Japon –, Laura Felpin admet aujourd’hui la nécessité de « lever le pied ». « Je fais face à une forme d’épuisement. Ça déprime beaucoup d’être fatiguée », explique-t-elle, évoquant une fatigue persistante. Sur Instagram, elle tempère cependant le sérieux de sa condition : « J’ai plus de chance de me faire percuter par un bus que de mourir de ça », écrit-elle, qualifiant son cancer de « pépouze ». Un ton décalé qui n’occulte pas une réalité plus sombre :

« La vie, c’est aussi la maladie, le burn-out ou la dépression. »

Parler pour dédramatiser


L’actrice, qui incarne souvent des rôles comiques comme celui d’Annick dans Le Flambeau, refuse de cantonner la maladie à une expérience strictement privée. « Dès qu’on commence à se cacher, ça crée quelque chose de pas très sain », affirme-t-elle. Pour Laura Felpin, évoquer ouvertement son cancer participe à une forme de résilience collective. Elle compare cette démarche aux saisons : « L’hiver existe pour nous rappeler que l’été est là. Tout ce qui nous entoure est d’une grande fragilité. »

Les jeunes, une population de plus en plus concernée


Si les cancers thyroïdiens restent souvent asymptomatiques et bien traités, leur incidence chez les moins de 50 ans progresse, selon plusieurs études. En France, l’Institut national du Cancer a lancé une campagne de prévention ciblant les 18-25 ans ce 2 avril, soulignant l’importance d’une détection précoce. Un contexte qui résonne avec le récent décès de l’actrice belge Emilie Dequenne, emportée par un cancer à 43 ans, survenu deux semaines avant l’annonce de Laura Felpin.

Entre transparence et pudeur


L’humoriste n’ignore pas les contradictions d’une exposition médiatique. Si elle partage son expérience pour « lever un secret », elle garde une distance ironique, refusant le pathos. Sur les réseaux sociaux comme dans les médias, son discours oscille entre franchise et légèreté, une manière de désamorcer l’angoisse sans minimiser les défis. « Je peux dire aux gens que c’est difficile pour moi », concède-t-elle, sans pour autant renoncer à son image publique.

Un équilibre à inventer


Aujourd’hui, Laura Felpin envisage l’après-cancer avec prudence. Si elle n’abandonne pas sa carrière – elle prépare déjà de nouveaux projets –, elle priorise désormais des pauses nécessaires. Son année 2023, marquée par des tournages intensifs, lui a enseigné la valeur du repos : « Trois semaines de vacances cet été pour aller au Japon. Ça m’a un peu sauvée. » Un mantra désormais ancré dans son quotidien : ralentir sans renoncer.

En partageant son histoire, Laura Felpin rejoint une lignée de personnalités qui choisissent de briser l’isolement lié à la maladie. Un geste qui, au-delà de son parcours personnel, interroge les pressions exercées sur les artistes – et plus largement sur une génération – à toujours maintenir le cap, au risque de s’oublier. Sa voix, teintée d’autodérision et de lucidité, rappelle que la santé reste un enjeu collectif, jamais tout à fait étranger aux projecteurs.

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