Les opérations de déguerpissement vont se poursuivre à Abidjan . Le District autonome a répertorié 178 quartiers dans toutes les 12 communes d’Abidjan. La sélection s’est effectuée en fonction de la nature du risque, ainsi que du niveau de criticité. Un lien vers un document PDF est mis à disposition pour que chacun puisse vérifier l’impact sur son quartier.
Abidjan : Objectif de l’initiative
Dans une démarche proactive visant à assurer la sécurité des habitants d’Abidjan, les autorités du district autonome ont pris des mesures décisives pour déguerpir 176 sites. Cette action cible spécifiquement les constructions anarchiques ainsi que les zones à risques d’inondation et de glissement de terrain. Face à des menaces potentielles qui pèsent sur la population, cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée de prévention des risques et de préservation de la vie des citoyens.
En identifiant et en évacuant ces zones à risques, les autorités entendent réduire les dangers auxquels les habitants sont exposés, notamment lors des saisons de fortes pluies. Cette action s’inscrit dans une vision à long terme pour un environnement urbain plus sûr et résilient, où les citoyens peuvent vivre sans craindre les catastrophes naturelles ou les conséquences des constructions non réglementées.
Abidjan-Abobo : 15 quartiers sous surveillance et 5 sites de recasement prévus
Au sein de la commune d’Abobo, une vigilance accrue est portée sur 15 quartiers, parmi lesquels se distinguent Sagbé et Biabou, particulièrement exposés aux risques d’éboulement de terre et d’inondation. Ces quartiers, situés dans des zones sensibles, nécessitent une attention particulière afin de prévenir tout danger pour les résidents. Les autorités locales déploient des efforts concertés pour mettre en place des mesures de protection adéquates et pour sensibiliser les habitants à adopter des comportements sécuritaires face à ces menaces naturelles.
De plus, le bassin d’orage d’Anonkoua est également identifié comme une zone à risque en raison de la présence de constructions anarchiques le long de celui-ci. Cette situation accroît le danger potentiel en cas d’intempéries et peut entraîner des conséquences graves pour les résidents et les infrastructures environnantes. Ainsi, des actions sont entreprises pour remédier à cette problématique, telles que des opérations de déguerpissement et des programmes de réhabilitation visant à sécuriser cette zone critique et à protéger la population contre les risques d’inondation et de désastres liés à l’eau.
Abidjan-Cocody : focus sur plusieurs sous-quartiers
La commune de Cocody se trouve également sous le radar des autorités, avec plusieurs sous-quartiers identifiés comme présentant des risques potentiels. Parmi ceux-ci, on peut citer Laurrier 15 et 16, Cité Djibi, Cité Fondasso, EPP Perles, Djorogobité 1 et 2, Cité Stars 9 B, Saint Viateur, Riviera 3 le triangle, Bonoumin, Anono village Blockhaus, ainsi que les installations situées sur le talus du Carrefour Zoo et du Carrefour deux plateaux. Ces zones sont confrontées à divers défis, allant de la précarité des constructions à la proximité avec des zones à risques naturels tels que les glissements de terrain.
Pour garantir la sécurité des habitants de Cocody, des mesures proactives sont mises en place, allant de la sensibilisation à la réglementation urbaine en passant par des opérations de déguerpissement ciblées. L’objectif est de réduire les risques liés à ces zones à haut potentiel de danger, tout en travaillant à long terme sur des solutions durables pour améliorer la résilience de ces quartiers face aux menaces naturelles et à l’urbanisation non réglementée.
Abidjan-Yopougon : 35 sous-quartiers sous surveillance et 23 sites de recasement
La commune de Yopougon, située à Abidjan, compte 35 sous-quartiers ou secteurs à risque, parmi lesquels se distinguent des zones telles que Koweit (Cité Nestlé) et Cité Verte Extension. Ces quartiers sont confrontés à une nature de risque principalement liée aux constructions anarchiques qui s’étendent dans une topographie problématique, notamment dans des cuvettes et sur les flancs de collines. Cette urbanisation non réglementée expose les habitants à divers dangers, tels que les glissements de terrain, les inondations et les effondrements de bâtiments. Les défis auxquels sont confrontés ces secteurs résidentiels soulignent l’importance d’une planification urbaine adéquate et de la mise en œuvre de normes de construction pour assurer la sécurité et le bien-être des habitants.
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En outre, les conséquences de cette urbanisation désordonnée vont au-delà des risques physiques immédiats, affectant également la qualité de vie des résidents. Les services essentiels tels que l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux infrastructures de santé peuvent être compromis dans ces zones. De plus, l’absence de réglementation adéquate peut conduire à une congestion urbaine, à une détérioration de l’environnement et à une précarisation socio-économique des habitants. Ainsi, une intervention gouvernementale coordonnée et des politiques urbaines efficaces sont nécessaires pour atténuer les risques et promouvoir un développement urbain durable dans ces quartiers à haut risque de Yopougon.