Le déroulement de l’enquête sur la mort de Nahel en juin dernier à Nanterre suscite de nouvelles interrogations quant à la légitime défense avancée par le policier, Florian M. Les juges d’instruction du tribunal de Nanterre remettent en question la version du fonctionnaire qui prétend s’être senti menacé.
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Le Véhicule de Nahel : Un Élément Crucial Contesté
Une révélation majeure vient ébranler la thèse de la légitime défense : les juges ont confirmé que le véhicule conduit par Nahel n’a pas dévié vers le policier lorsqu’il a redémarré, selon les informations de BFMTV et RTL. Ce constat contredit le rapport initial mentionnant que « le conducteur a essayé de repartir en fonçant sur le fonctionnaire, » émis par un opérateur de la salle de commandement.
Témoignages Contraignants : Des Violences Injustifiées?
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux avaient déjà mis à mal la première version des policiers. Cependant, de nouveaux témoignages confirment les violences : cinq personnes détaillent avoir vu les policiers frapper Nahel avec des crosses, démentant ainsi les déclarations des deux agents impliqués, qui niaient toute agression physique.
Autopsie Révélatrice : Des Blessures Incompatibles avec la Version Policière
Le rapport d’autopsie apporte un nouvel éclairage, révélant que la balle mortelle a traversé le pare-brise puis le poignet de Nahel avant d’atteindre son thorax. Des ecchymoses au bras gauche de l’adolescent soulèvent des questions sur des blessures potentielles de « défense » contre des coups de crosse.
Réaction de l’Avocat : « Les Affaires Judiciaires se Traitent en Privé »
L’avocat de Florian M., Me Laurent Franck Lienard, réagit en soulignant que les affaires judiciaires doivent être traitées par les juges d’instruction et non dans les médias. Il insiste sur le caractère confidentiel de ces éléments, rappelant que son client a été remis en liberté après son audition par les juges d’instruction le 9 novembre dernier, avec l’autorisation de reprendre ses fonctions de policier.