L’affaire Negreira, nommée ainsi d’après l’ancien dirigeant du Comité des arbitres espagnol, continue de secouer le monde du football espagnol. Récemment, la Guardia Civil espagnole a mené des perquisitions au siège du Comité Técnico de los Árbitros à Las Rozas, en lien avec cette affaire. Ces perquisitions font suite à l’ordonnance du juge Joaquín Aguirre, qui a émis une demande de collecte de documents liés à cette enquête. Les employés du comité ont été pris au dépourvu par cette intervention, qui s’inscrit dans le cadre de l’enquête en cours menée par la Guardia Civil.
Le FC Barcelone inculpé pour corruption ?
En parallèle, des informations d’El Debate indiquent que le juge Aguirre aurait inculpé le FC Barcelone, ainsi que d’anciens dirigeants tels que Josep Maria Bartomeu, Sandro Rosell, José María Enríquez Negreira, et son fils, pour corruption. Ils sont accusés d’avoir versé la somme de 7,5 millions d’euros à José María Enríquez Negreira, ancien vice-président de la Commission technique des arbitres. Cette affaire Negreira soulève des préoccupations majeures concernant la corruption dans le football, avec une attention particulière portée sur le FC Barcelone et ses dirigeants, ce qui pourrait avoir des répercussions significatives sur le club catalan.
Les paiements auraient cessé lorsque Negreira a quitté son poste. « En tant que personne exerçant des fonctions publiques, (il) doit être impartial et avoir un traitement équitable avec toutes les équipes, souligne Aguirre. C’est pourquoi il est incompatible avec l’exercice naturel de sa fonction de recevoir un rémunération annuelle sans contrat qui sert de support pour exercer une fonction de surveillance des arbitres qui dirigeaient le FC Barcelone et qui étaient sous l’orbite (de son autorité) ».
Il poursuit en jugeant « inadmissible » que le vice-président « conseille spécifiquement une équipe de Liga ». « Même si une ou plusieurs autres équipes avaient également effectué des paiements similaires », le comportement du Barça « continuera à montrer des signes de criminalité », poursuit l’ordonnance, « la répétition par d’autres clubs d’un acte illicite » ne le rendant pas « licite ».
Xavi Hernandez réagit à l’affaire Negreira
Xavi Hernandez, l’actuel entraîneur du FC Barcelone, a été interrogé par les médias à la suite de ces développements choquants. L’ancien joueur emblématique du club de 1998 à 2015 a déclaré qu’il n’avait jamais eu le sentiment que le Barça avait bénéficié d’un traitement de faveur de la part des arbitres : « Vous connaissez mon opinion. Regardez les archives des journaux. Je n’ai jamais eu le sentiment que nous avons été favorisés, jamais. Aujourd’hui, nous avons des nouvelles, dans une semaine, il y en aura d’autres, dans un mois, d’autres encore, et ainsi de suite… » Ces accusations de corruption s’inscrivent dans un contexte similaire à d’autres déclarations controversées faites par des dirigeants de clubs espagnols, notamment concernant le Real Madrid.
Lire aussi : Naples : Rudi Garcia s’exprime sur l’épineuse affaire du TikTok de Victor Osimhen
Xavi, concentré sur ses responsabilités d’entraîneur, a également souligné l’importance pour le FC Barcelone de gagner sur le terrain, à la fois pour le moral et la confiance de l’équipe. Le Barça, actuellement classé 3e en Liga, affrontera le FC Séville ce vendredi soir.