La première audience sur les poursuites pour génocide intentées par l’Afrique du Sud contre Israël s’est conclue à la Haye, laissant derrière elle une atmosphère tendue et des arguments passionnés. Cette audience a mis en lumière les positions divergentes des deux parties, l’Afrique du Sud cherchant à faire pression sur Israël pour un cessez-le-feu à Gaza, tandis qu’Israël rejette vigoureusement les accusations portées à son encontre.
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Plainte de Pretoria : Israël accusé de violations des conventions
La plainte de Pretoria se base sur l’idée que la réponse d’Israël à l’attaque du Hamas est inappropriée et enfreint toutes les conventions relatives au respect de la dignité humaine. Le ministre sud-africain de la justice a souligné que même une attaque aussi grave que celle du 7 octobre 2023 ne peut justifier des violations des conventions, tant sur le plan juridique que moral. L’accusation inclut des actes tels que l’affamement des Gazaouis et l’entrave à la naissance des bébés, qualifiés de génocidaires en raison de leur intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza.
» Aucune attaque armée sur le territoire d’un État, aussi grave soit-elle, même une attaque impliquant des crimes atroces, ne peut justifier ou défendre des violations de la convention, que ce soit sur le plan juridique ou moral. La réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre 2023 a franchi cette ligne et a donné lieu à des violations de la convention, a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, …… Le premier acte de génocide commis par Israël est le massacre de Palestiniens à Gaza, en violation de l’article 2A de la Convention sur le génocide. Comme le secrétaire général de l’ONU l’a expliqué il y a cinq semaines, le nombre de meurtres commis par Israël est si élevé qu’il n’y a pas de sécurité à Gaza a rappelé une avocate sud-africaine.«
Réponse d’Israël : Rejet catégorique des accusations de l’Afrique du Sud
Israël a vivement rejeté ces accusations, arguant que l’Afrique du Sud présente de manière déformée la réalité à Gaza depuis le massacre du 7 octobre. Les autorités israéliennes soulignent que les terroristes du Hamas ont infiltré le territoire, commettant des assassinats, des kidnappings et des viols de citoyens israéliens. La controverse s’intensifie autour de la question de savoir si la réponse israélienne franchit la ligne des conventions internationales.
Le président israélien a déclaré qu’il n’y avait « rien de plus atroce et absurde » que les accusations de Pretoria. « Nous serons devant la Cour internationale de Justice et nous présenterons fièrement notre cas de légitime défense (…) en vertu du droit international humanitaire« , a ajouté Isaac Herzog.
Selon lui, l’armée israélienne « fait tout son possible, dans des circonstances extrêmement compliquées sur le terrain, pour s’assurer qu’il n’y aura pas de conséquences imprévues ni de victimes civiles ».
Acte de génocide : La première accusation pointée du doigt
Dans ce contexte, la première accusation de génocide vise le massacre de Palestiniens à Gaza, en violation de l’article 2A de la Convention sur le génocide. Les avocats sud-africains soulignent le nombre élevé de meurtres commis par Israël, mettant en avant l’insécurité persistante à Gaza. Ces allégations sont renforcées par le rappel du secrétaire général de l’ONU, qui a qualifié les actes israéliens de si graves qu’ils ont créé une situation où il n’y a pas de sécurité à Gaza.
S’agissant d’une procédure d’urgence, la CIJ pourrait se prononcer dans quelques semaines. Ses décisions sont sans appel et juridiquement contraignantes, mais elle n’a aucun pouvoir pour les faire appliquer. Elle a par exemple ordonné à la Russie de suspendre son invasion de l’Ukraine. Une décision de justice contre Israël augmenterait cependant la pression politique sur le pays, et pourrait éventuellement servir de prétexte à des sanctions. La résolution complète de l’affaire devant la CIJ peut prendre des années.
La première audience s’est terminée sur ces échanges tendus, laissant la question cruciale de la réponse de la CIJ face aux accusations de génocide et de violations des conventions internationales. La suite de ce procès captivant promet d’apporter des réponses aux interrogations croissantes concernant la situation complexe entre Israël et la Palestine.