Alerte de la HACA : L’Intelligence Artificielle sous surveillance face à des usages abusifs
Dans un communiqué daté du 17 janvier 2024, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) en Côte d’Ivoire a émis des directives cruciales pour encadrer l’utilisation de l’Intelligence Artificielle (IA) par les éditeurs de programmes audiovisuels et les acteurs des Réseaux Sociaux.
La HACA reconnaît les nombreuses opportunités qu’offre l’Intelligence Artificielle dans la création, la production, et la promotion des contenus audiovisuels. Cependant, le régulateur exprime des préoccupations croissantes quant à son utilisation malveillante, mettant en lumière des cas de manipulation, de détournement d’images et de vidéos, ainsi que la diffusion d’interviews fictives, violant ainsi les principes de déontologie de l’information et de l’éthique journalistique.
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Des règles nouvelles de la HACA pour garantir la transparence
Pour remédier à ces dérives, la HACA a pris des mesures concrètes en imposant de nouvelles règles. Dorénavant, toute production audiovisuelle réalisée avec l’IA devra être signalée par une bande déroulante permanente, précisant clairement « Ceci est une fiction » ou « Ce programme utilise l’Intelligence Artificielle ». Cette mesure vise à garantir la transparence et à informer le public sur la nature de ces contenus.
La responsabilité des éditeurs de programmes audiovisuels et des acteurs des Réseaux Sociaux est mise en avant par la HACA, les exhortant à respecter scrupuleusement les dispositions légales en vigueur. Me René Bourgoin, Président de la HACA, souligne l’importance de maintenir des standards éthiques élevés dans l’utilisation de l’IA, préservant ainsi l’intégrité de l’information diffusée auprès du public.
Cette initiative du régulateur de l’audiovisuel s’inscrit dans une démarche proactive face aux enjeux émergents liés à l’Intelligence Artificielle. En posant les jalons d’une régulation nécessaire dans le paysage audiovisuel ivoirien, la HACA se positionne comme un garant de la qualité et de la transparence des contenus médiatiques, tout en assurant la protection du public contre les abus potentiels de cette technologie évolutive.
