Depuis le 26 juillet 2023, le Niger est plongé dans une tourmente politique inquiétante, marquée par un coup d’État perpétré par des militaires qui ont brusquement renversé le régime en place. Cette situation de crise a donné naissance à une série de développements politiques qui ont des répercussions non seulement à l’échelle nationale, mais également sur la scène internationale.
Au cœur de cette nouvelle donne politique, les putschistes du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont annoncé la nomination d’un Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine. Alors que le pays cherche à restaurer l’ordre constitutionnel et que la communauté internationale observe avec attention, cette nomination marque une étape cruciale dans l’évolution de la situation politique au Niger.
La nomination d’Ali Mahaman Lamine Zeine
Au milieu de la confusion qui règne depuis le coup d’État, l’annonce de la nomination d’Ali Mahaman Lamine Zeine, au soir du 7 Aout en tant que Premier ministre constitue un pivot majeur. Cette décision des forces militaires au pouvoir, alors que le président renversé reste séquestré, soulève de nombreuses questions quant aux motivations derrière cette nomination et aux implications pour l’avenir du pays.
L’action des putschistes a été précédée par l’expiration d’un ultimatum lancé par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui exigeait le rétablissement du président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Le rejet apparent de cette demande par les militaires témoigne d’une situation politique complexe et tendue.
Biographie d’Ali Mahaman Lamine Zeine
Ali Mahaman Lamine Zeine, personnalité politique éminente au Niger, incarne une histoire politique longue et diversifiée. Né en 1965 à Zinder, la deuxième ville la plus peuplée du pays, Zeine a amorcé sa carrière politique après des études à l’École nationale d’administration (ENA) de Niamey, complétées par des diplômes obtenus en France au Centre d’études financières, économiques et bancaires de Marseille et à Paris-I. Son engagement au ministère de l’Économie et des Finances en 1991 a marqué le début d’une trajectoire politique remarquable.
Fonctions antérieures d’Ali Mahaman Lamine Zeine
Zeine s’est rapidement fait remarquer en assumant le rôle de directeur de cabinet dès l’arrivée au pouvoir de l’ancien président Mamadou Tandja en 2001. Sa compétence économique s’est ensuite affirmée lorsqu’il a été nommé ministre des Finances en 2002, une période où le Niger faisait face à des défis économiques et financiers considérables.
L’économiste de formation a entrepris de redresser la situation chaotique du pays, une mission complexe qu’il a poursuivie malgré les perturbations politiques telles que le coup d’État de 2010 qui a renversé Mamadou Tandja. Cette période a ensuite vu l’élection présidentielle remportée par Mahamadou Issoufou. Il a également été représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD) au Tchad, en Côte d’Ivoire et au Gabon
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Un rôle crucial dans un contexte complexe
Avec la nomination d’Ali Mahaman Lamine Zeine en tant que Premier ministre par les forces putschistes, la scène politique nigérienne entre dans une phase de transition et d’incertitude. Zeine, avec sa riche expérience en économie et en politique, est confronté à la tâche colossale de guider le pays dans cette période critique. Les tensions nationales et les pressions internationales ajoutent à la complexité du défi auquel il est confronté.
«Le lieutenant-colonel Habibou Assoumane» a également été «nommé commandant de la garde présidentielle», a ajouté Amadou Abdramane.
Le Niger se trouve à un moment charnière de son histoire politique, avec le coup d’État récent qui a conduit à la nomination d’Ali Mahaman Lamine Zeine comme Premier ministre. Son parcours politique, sa connaissance économique et sa capacité à naviguer dans des circonstances tumultueuses font de lui une figure centrale dans la résolution de la crise en cours et dans la détermination de l’avenir du pays.
La Cédéao se réunira jeudi pour un nouveau sommet extraordinaire
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Ce « sommet extraordinaire » sur le Niger a été annoncé au lendemain de la fermeture de l’espace aérien du pays et après la fin d’un ultimatum ouest-africain enjoignant les militaires ayant pris le pouvoir à Niamey à rétablir le président renversé Mohamed Bazoum, sous peine d’usage de « la force ».
La Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) se réunira pour se pencher « sur la situation politique et les récentsdéveloppements au Niger », a précisé l’organisation dans un communiqué.