Le dimanche 21 janvier 2024, le Centre Thomas Sankara pour la libération et l’unité africaine et l’Alliance panafricaine ont tenu une conférence de presse à Ouagadougou. L’objectif était d’exprimer leur soutien au peuple tchadien dans sa quête pour rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES). Des panafricains se tiennent aux côtés de leurs frères tchadiens, dénonçant le néocolonialisme et l’oppression française qui persiste dans la région.
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L’intervention engagée de Fatou Balora : un soutien indéfectible au Tchad
Des panafricains debout aux côtés de leurs frères du Tchad « engagés dans une lutte héroïque contre le néocolonialisme et l’oppression française ». Selon Fatou Balora du Centre Thomas Sankara pour la libération et l’unité africaine, « les forces françaises, véritables agents du néocolonialisme, persistent dans leur intimidation et leurs manœuvres, en totale contradiction avec la volonté souveraine du peuple tchadien ».
Une attitude que le groupe de panafricanistes dit ne pas cautionner. « C’est dans ce contexte que nous, peuple du Burkina Faso, déclarons solennellement notre soutien indéfectible à nos frères du Tchad », a fait savoir Fatou Balora.
L’Alliance des États du Sahel : une quête commune pour la libération
Les intervenants ont souligné que les aspirations du peuple tchadien à rejoindre l’Alliance des États du Sahel représentent une quête commune pour la libération et l’unification du continent africain. Ils voient dans cette lutte une incarnation de l’unité de destin des peuples martyrs, ayant subi cinq siècles de domination, de déshumanisation et de violations de leurs droits fondamentaux.
Pour les panafricanistes, la lutte de leurs frères tchadiens est « celle de l’Afrique toute entière ». « Et nous ne pouvons rester indifférents », a promis Fatou Balora, avant d’ajouter : « Notre objectif ultime est clair : la libération totale et l’unification complète de l’Afrique. Tant que le néocolonialisme persiste, aucun d’entre nous ne sera libre ».
La création de l’Alliance des États du Sahel en septembre 2023 est accueillie comme un modèle pour les autres pays africains. « Aujourd’hui, l’Alliance des États du Sahel ; demain, nous rêvons des États-Unis d’Afrique. Un continent unifié, libéré de l’emprise néocoloniale, où la voix de chaque peuple résonne dans une harmonie vibrante de liberté. Africains du monde entier, l’heure est venue de nous tenir ensemble, solidaires, pour la libération totale de notre terre bien-aimée », a souhaité Fatou Balora.
L’affirmation de soutien du peuple du Burkina Faso au peuple tchadien marque un pas significatif vers l’unité africaine et la libération de l’emprise néocoloniale. Les paroles engagées de Fatou Balora résonnent comme un appel à la solidarité et à l’action collective, posant ainsi les fondements d’un rêve audacieux : les États-Unis d’Afrique. Une vision ambitieuse qui inspire l’espoir d’un continent africain unifié et affranchi des chaînes du passé colonial.