Amalka, la chienne disparue à Roissy, enfin retrouvée après dix jours de traque
C’est une fin heureuse pour Amalka, une chienne tchèque de deux ans, qui avait échappé à sa cage à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle le 19 novembre. Après dix jours d’errance et une mobilisation sans précédent, elle a retrouvé les bras de sa maîtresse dans un parc de Seine-et-Marne. Retour sur une traque haletante.
À lire aussi :Les 15 plus belles races de chats selon la science
Une évasion sur le tarmac
Le 19 novembre, Amalka, arrivée de République tchèque avec sa propriétaire Míša, s’est échappée de sa cage de transport lors du déchargement de son vol Air France à Roissy. Sous les regards incrédules des employés, la chienne paniquée s’est mise à courir sur le tarmac, provoquant l’arrêt temporaire des opérations aériennes. Malgré plusieurs tentatives, personne n’a réussi à l’attraper, et Amalka a disparu dans les vastes infrastructures de l’aéroport.
Face à cette situation, Míša, désemparée, a rapidement sollicité l’aide de l’association Cats in The Air, spécialisée dans la recherche d’animaux perdus dans les aéroports parisiens. Les réseaux sociaux se sont enflammés avec des appels à témoins, et l’histoire d’Amalka est devenue virale.
Une traque minutieuse et des échecs répétés
Dès les premiers jours, des pièges ont été installés dans l’enceinte de l’aéroport, mais sans succès. Amalka, affolée par les allées et venues des avions et des véhicules, semblait insaisissable. Plusieurs signalements ont ensuite révélé qu’elle avait quitté l’aéroport, aperçue à Mauregard, une commune voisine.
« Elle apparaissait à un endroit puis disparaissait à l’autre bout », raconte Manuela Vidal, présidente de Cats in The Air. La mobilisation a redoublé. Une cage trappe a été déplacée à chaque nouvelle localisation, mais la chienne, méfiante, évitait systématiquement de s’en approcher. Chaque tentative infructueuse accentuait l’angoisse de sa maîtresse, d’autant plus qu’Amalka parcourait de grandes distances, rendant sa localisation difficile.
Un dénouement inespéré à Dammartin-en-Goële
Le jeudi 28 novembre, l’histoire a pris une tournure heureuse. Grâce à Mélanie, une habitante de Moussy-le-Neuf, un nouveau signalement est parvenu à l’équipe de recherche. Amalka avait été vue près d’un square. Cette fois-ci, l’intervention a été menée avec une grande précision.
Laurence, présidente de l’entreprise Capture Yala, spécialisée dans la capture d’animaux fugueurs, s’est rendue sur place accompagnée de Claude, le père de Mélanie, qui connaissait parfaitement le secteur. « Claude savait exactement où Amalka allait déboucher », explique Laurence.
Aidés par deux agents municipaux, Peter et Laurent, ils ont réussi à guider la chienne dans un parc clos, qu’ils ont sécurisé avec des grilles. La chienne, bien que craintive, était enfin immobilisée.
Des retrouvailles émouvantes
Quelques minutes plus tard, Míša a pu retrouver sa fidèle compagne. « Amalka s’est jetée dans ses bras. Elles pleuraient toutes les deux, c’était magique », raconte Laurence, encore émue par la scène.
Amalka, en bonne santé malgré son escapade, a immédiatement été examinée par un vétérinaire. Pour Míša, le soulagement est immense. « Je devais repartir le lendemain pour des raisons médicales. Ces retrouvailles étaient vitales », confie-t-elle.
Un problème récurrent dans les aéroports
Si l’histoire d’Amalka se termine bien, ce n’est pas toujours le cas pour les animaux voyageant en soute. Selon Manuela Vidal, sur les 30 000 à 35 000 animaux transportés chaque année par Air France entre les aéroports d’Orly et de Roissy, trois à cinq disparaissent.
Des erreurs humaines sont souvent à l’origine de ces incidents. En octobre dernier, un pinscher nommé Zoom, arrivé de Vanuatu, a également échappé à sa cage à Roissy. Malgré plus de six semaines de recherches, le chien reste introuvable.
Ces disparitions soulèvent des questions sur la gestion des animaux dans les aéroports et la sécurité des caisses de transport. Les associations demandent des mesures renforcées pour éviter ces drames, et la sensibilisation des compagnies aériennes reste une priorité.
Un élan de solidarité exemplaire
L’histoire d’Amalka illustre également la force de la mobilisation collective. Grâce à la coordination entre les habitants, les bénévoles, les autorités locales et les associations, une issue heureuse a été possible. « Nous avons reçu tellement d’aide et de messages de soutien. C’est une leçon d’humanité », souligne Manuela Vidal.
Si Amalka peut désormais rentrer en République tchèque avec sa maîtresse, l’émotion suscitée par cette aventure restera gravée dans les mémoires. Une preuve que, parfois, l’union fait la force, même face à une petite fugitive à quatre pattes.