Eric Zemmour, figure médiatique controversée, a été condamné le jeudi 28 septembre par le tribunal de Paris à une amende de 4 000 euros pour injure homophobe. Cette condamnation fait suite à des propos tenus par Zemmour le 15 octobre 2019, lorsqu’il était invité sur la chaîne CNews. L’ancien polémiste d’extrême droite avait alors déclaré que les personnes homosexuelles avaient « asservi » l’État « à leur profit ». Ces déclarations avaient été vivement critiquées et avaient suscité l’indignation de nombreuses personnes.
Plainte de stop homophobie
C’est l’association Stop Homophobie qui avait porté plainte contre Eric Zemmour pour ces propos injurieux. L’association a estimé que de telles déclarations alimentaient l’homophobie et la stigmatisation des personnes LGBT+. Olivier Pardo, avocat de l’ex-candidat à la présidentielle, a annoncé immédiatement après le verdict : « Nous faisons immédiatement appel de cette décision. » Eric Zemmour continue donc de contester ces accusations.
Lors du débat sur CNews, Eric Zemmour échangeait avec l’essayiste Nicolas Bouzou. Il avait déclaré : « On a des caprices d’une petite minorité qui tient la main sur l’État et qui l’asservit à son profit et qui va d’abord désagréger la société, parce qu’on va avoir des enfants sans père et je viens de vous dire que c’est une catastrophe et, deuxièmement, qui va faire payer ses caprices par tous les autres Français. » Ces paroles avaient été largement critiquées pour leur caractère discriminatoire et stigmatisant envers la communauté LGBT+.
Précédentes condamnations pour Eric Zemmour
Cette condamnation n’est pas la première pour Eric Zemmour en lien avec des propos controversés. Il a déjà été condamné à deux reprises pour provocation à la haine, pour des déclarations faites en 2010 et 2016. De plus, une dizaine de procès l’attendent d’ici à la fin de l’année 2023, ce qui illustre le climat de controverse qui entoure régulièrement ses prises de parole publiques.
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Cette nouvelle condamnation met en lumière le débat constant sur la liberté d’expression, les limites de cette liberté et la responsabilité des personnalités publiques en matière de discours haineux et discriminatoires.