Société

André Cermolacce : « Gros Dédé », figure du grand banditisme, exécuté en pleine rue

André Cermolacce, surnommé « Gros Dédé », a été tué par balles ce mardi midi dans le XIVe arrondissement de Marseille. L’homme de 70 ans, figure du grand banditisme marseillais, a été abattu de trois balles à la tête, tirées par un individu encagoulé circulant à trottinette. L’assaillant a pris la fuite après l’exécution, laissant derrière lui une scène de crime qui alimente les soupçons d’un règlement de comptes. D’après les premiers éléments de l’enquête, confiée à la brigade criminelle de Marseille, ce meurtre pourrait être lié à la montée en puissance d’une nouvelle génération de criminels marseillais, bien décidés à prendre le contrôle des affaires lucratives de la ville.

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Un assassinat en pleine rue à Marseille

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Ce mardi 6 février, aux alentours de midi, André Cermolacce a été pris pour cible dans les quartiers nord de Marseille. L’homme, connu des services de police pour son passé criminel, a été atteint de trois balles en pleine tête, tirées à bout portant. Le tireur, encagoulé, a immédiatement pris la fuite à trottinette, un mode opératoire déjà observé dans plusieurs règlements de comptes récents liés au narcotrafic.

Les secours, rapidement dépêchés sur place, n’ont pu que constater le décès de la victime. Une enquête en flagrance a été ouverte pour homicide par le parquet de Marseille et confiée à la brigade criminelle.

Une cible de la nouvelle génération criminelle ?

Selon plusieurs sources policières, André Cermolacce aurait été dans le collimateur des nouveaux acteurs du crime organisé à Marseille. Ces dernières semaines, la police judiciaire avait eu vent d’un climat de tension grandissant entre l’ancienne génération du milieu et des jeunes narcotrafiquants prêts à s’imposer par la force.

Parmi les pistes étudiées, celle de la DZ Mafia revient avec insistance. Cette organisation criminelle, en pleine ascension, s’est récemment rapprochée du Clan de Marignane, un groupe en conflit avec certains proches d’André Cermolacce. Ce dernier aurait refusé de céder du terrain dans certains secteurs stratégiques, ce qui pourrait avoir scellé son sort.

Un caïd au lourd passé judiciaire

André Cermolacce était l’un des derniers « parrains » du banditisme marseillais. Il avait été condamné à plusieurs reprises au cours de sa carrière criminelle. En 2000, il avait écopé d’une peine pour corruption de policier et association de malfaiteurs. Cinq ans plus tard, il était de nouveau condamné pour détention d’armes.

Il avait également été impliqué dans un vaste réseau de machines à sous clandestines, installées dans des bars marseillais et rapportant plusieurs milliers d’euros par mois. Malgré son âge, il restait influent et refusait de se retirer du monde du crime, ce qui aurait pu précipiter son assassinat. Son nom avait aussi été cité dans l’affaire de l’assassinat du juge Michel, bien qu’aucune preuve directe ne l’ait incriminé. Avec sa disparition, Marseille tourne une nouvelle page de son histoire criminelle, laissant place à une génération de criminels encore plus violents et déterminés.

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