Ariel Sheney impliqué malgré lui dans le scandale du faux général : Toute la vérité sur son rôle dans cette affaire

Le procès de Joseph Mathias Lebahy, alias le « faux général de corps d’armée », ne cesse de faire des vagues en Côte d’Ivoire. Si l’escroquerie de cet homme, accusé d’usurpation de titre et d’arnaques à grande échelle, a déjà ruiné la vie de nombreuses victimes, c’est la participation de l’artiste Ariel Sheney qui suscite un intérêt particulier.
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Une implication difficile à ignorer
Ariel Sheney, connu pour ses succès musicaux et son influence dans le milieu culturel ivoirien, se retrouve mêlé à cette affaire par l’intermédiaire de son père. Ce dernier, proche collaborateur de Lebahy, avait été nommé « général » dans l’organisation fictive dirigée par le faux général. Sheney, quant à lui, avait été présenté comme « colonel » et apparaissait lors des manifestations organisées par cette structure frauduleuse.

L’artiste a été vu dans des tenues militaires aux côtés de Lebahy, une image qui a renforcé la crédibilité de l’organisation aux yeux des recrues et des observateurs. Selon les témoignages entendus lors du procès, Sheney participait à certains événements en tant qu’« ambassadeur », utilisant sa notoriété pour attirer de nouveaux volontaires.

Une ligne de défense fragile
Interrogé à la barre, Ariel Sheney a nié toute connaissance de la nature frauduleuse des activités de l’organisation. Il a expliqué qu’il souhaitait simplement aider son père en mettant son image au service d’une cause qu’il croyait noble. Sheney a ajouté que le port de l’uniforme militaire lors des manifestations relevait d’un concours de circonstances : il aurait enfilé ces vêtements après avoir sali les siens en préparant un événement.
Cette déclaration, bien que cohérente, laisse de nombreuses questions en suspens. Comment un artiste de son envergure a-t-il pu s’associer à une organisation sans effectuer un minimum de vérifications ? Pourquoi n’a-t-il pas cherché à en savoir davantage sur les activités réelles de son père et de Lebahy ?
Des conséquences pour sa carrière
Depuis l’éclatement de l’affaire en 2022, Ariel Sheney est confronté à des répercussions importantes. Ses comptes bancaires ont été gelés, et il a été placé en liberté provisoire dans l’attente du verdict final. Bien que Sheney affirme son innocence, son image publique en a souffert. L’artiste est passé du statut de star admirée à celui d’homme en pleine tourmente judiciaire.

Cette affaire met en lumière un aspect souvent négligé du rôle des personnalités publiques : leur influence peut être exploitée, volontairement ou non, pour des fins douteuses. Ariel Sheney, en s’associant à cette organisation, même de manière indirecte, a permis à Lebahy de renforcer son emprise sur ses victimes. Le poids de cette responsabilité, bien qu’involontaire, reste difficile à ignorer.
Une leçon pour le milieu artistique
Au-delà de l’affaire Ariel Sheney, ce scandale soulève une question plus large : celle de la vigilance des figures publiques face aux sollicitations. Dans un monde où l’image joue un rôle prépondérant, une association malheureuse peut avoir des conséquences dévastatrices, tant sur le plan personnel que professionnel.
Le procès, qui reprendra le 10 février 2025, sera déterminant pour clarifier la position de Sheney dans cette affaire. Sa défense devra convaincre que son implication n’était qu’une erreur de jugement et non une complicité active. Ce verdict sera suivi de près, car il marquera un précédent dans la responsabilité des artistes face aux structures qu’ils choisissent de soutenir.
Une affaire aux multiples dimensions
Ariel Sheney, qu’il soit coupable ou non d’imprudence, reste un symbole des zones grises où peuvent naviguer les personnalités publiques. Cette affaire rappelle que la notoriété peut être une arme à double tranchant. Sheney, à travers ce procès, devra réparer une partie des torts causés, ne serait-ce que par sa seule présence au sein de l’organisation.
Quoi qu’il en soit, cette affaire constitue une leçon pour tous. Personnalités publiques, citoyens, mais aussi institutions doivent tirer des enseignements de ce scandale. Car au-delà des pertes financières, c’est la confiance collective qui se trouve ébranlée.