Dans le procès des deux génocidaires rwandais en Belgique , la défense de Pierre Basabose dénonce une dimension politique, accusant le gouvernement de Paul Kagame de persécuter les Hutus à l’étranger. L’avocat, Me Jean Flamme, critique le parquet fédéral belge, l’accusant de suivre aveuglément Kigali dans une « justice des vainqueurs. »
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Belgique : La Défense controversée et les contestations
Me Flamme adopte une défense aux accents révisionnistes, suscitant des murmures de désapprobation dans la salle. Contestée par les parties civiles, sa défense met en question le rôle de son client, ancien commerçant, présenté comme membre du « réseau zéro » des extrémistes Hutu. L’avocat souligne le manque de témoignages et remet en cause la crédibilité des accusations.
État de santé mentale et parallèle avec félicien Kabuga
Me Flamme souligne l’état de santé mentale de Pierre Basabose, 76 ans et atteint de démence selon les experts. Il évoque la suspension des poursuites dans une situation similaire pour Félicien Kabuga. Cette stratégie vise à disculper Basabose en mettant en avant des circonstances atténuantes.
Les plaidoiries des parties civiles à venir
Le procès prend un tournant avec les plaidoiries des parties civiles prévues ce mercredi. Malgré la faible présence des victimes, la rescapée Philomène, qui a perdu sa famille à Gikondo en 1994, s’est portée partie civile. Elle exprime le soulagement d’avoir témoigné malgré la douleur.
Réactions des victimes: Entre libération et révolte
Les réactions des victimes, comme Philomène, oscillent entre libération et révolte. La négation totale des accusés et leur attitude sans remords choquent les rescapés du génocide des Tutsi. Brigitte Safari, autre rescapée présente aux débats, souligne l’importance de la présence pour voir la justice rendue.
Les accusés, arrivée en Belgique et mandats d’arrêt Internationaux
La procureure fédérale a requis la culpabilité pour crime de guerre et crime de génocide à l’encontre de Pierre Basabose et Séraphin Twahirwa. Arrivés en Belgique entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, ils faisaient l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par le Rwanda depuis 2014-2015, avant leur arrestation il y a trois ans en Belgique.