Société

Birmanie : Ce séisme dévastateur aurait-il pu être évité ?

Un puissant tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé vendredi 28 mars le centre de la Birmanie, provoquant des scènes de panique et des dégâts considérables. L’Institut géologique américain (USGS) a confirmé que l’épicentre du séisme était situé à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville de Sagaing, à une profondeur de 10 kilomètres. Les secousses ont été ressenties jusqu’en Thaïlande et en Chine, provoquant l’évacuation de nombreux bâtiments à Bangkok et dans plusieurs grandes villes de la région.

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Un tremblement de terre d’une rare intensité

La Birmanie, située sur la ceinture de feu du Pacifique, est régulièrement touchée par des activités sismiques. Cependant, le séisme du 28 mars est l’un des plus puissants enregistrés ces dernières années. Selon l’USGS, la magnitude de 7,7 en fait un tremblement de terre « majeur », capable de causer d’importants dégâts sur une large zone.

Les premières images en provenance de la Birmanie montrent des routes fissurées, des bâtiments effondrés et des habitants tentant de se mettre en sécurité. À Naypyidaw, la capitale, plusieurs immeubles ont subi des dommages structurels, et des morceaux de plafond sont tombés dans des commerces et des bureaux. L’impact a également été ressenti dans la ville de Mandalay, où des habitants ont signalé des secousses prolongées.

La vraie cause du séisme : un choc tectonique majeur

Ce séisme a été causé par un mouvement brusque des plaques tectoniques. La Birmanie se situe à la jonction de la plaque eurasienne et de la plaque indo-australienne. L’accumulation de tensions entre ces plaques a conduit à une libération soudaine d’énergie, provoquant cette violente secousse.

Les experts sismologues estiment que la pression accumulée depuis plusieurs décennies dans cette région a atteint un seuil critique, déclenchant un choc tectonique d’une ampleur exceptionnelle. Ce phénomène naturel s’est traduit par une rupture brutale des failles sous la surface terrestre, libérant une énergie colossale.

Une panique généralisée en Thaïlande et en Chine

En Thaïlande, les répercussions du séisme ont été immédiates. À Bangkok, la capitale, un immeuble en construction de 30 étages s’est effondré, piégeant au moins 43 ouvriers sous les décombres. Les secours sont rapidement intervenus, mais les opérations de sauvetage s’annoncent complexes en raison des dégâts subis par les infrastructures. Certains services de métro ont été suspendus par mesure de précaution.

Dans la ville de Chiang Mai, connue pour ses temples et très prisée par les touristes, des témoins ont rapporté avoir ressenti de violentes secousses. « J’ai entendu un bruit sourd alors que je dormais. J’ai couru aussi loin que possible en pyjama hors du bâtiment », raconte Duangjai, une résidente locale. En Chine, des secousses ont également été ressenties dans la province du Yunnan, où plusieurs bâtiments ont été ébranlés. Aucune victime n’a pour l’instant été signalée, mais les autorités chinoises ont appelé à la vigilance en raison des risques de répliques.

Des répliques redoutées et un bilan encore incertain

Les sismologues préviennent que des répliques pourraient survenir dans les prochaines heures. En Birmanie, les autorités ont convoqué une réunion d’urgence pour évaluer l’ampleur des dégâts et coordonner les secours. « Nous sommes en train d’évaluer la situation, mais nous craignons un bilan humain plus lourd », a déclaré un responsable gouvernemental. Les infrastructures étant fragiles dans certaines régions rurales de la Birmanie, il est à craindre que des villages entiers aient été durement touchés. Les premières équipes de secours ont déjà été déployées dans les zones sinistrées pour porter assistance aux populations affectées.

Face à l’ampleur du désastre, plusieurs organisations humanitaires ont appelé à une mobilisation internationale pour venir en aide aux sinistrés de la Birmanie. La communauté internationale suit également de près l’évolution de la situation, notamment en raison du risque de nouveaux effondrements et de potentielles répliques qui pourraient aggraver le bilan. Le séisme du 28 mars rappelle la vulnérabilité de la Birmanie face aux catastrophes naturelles et souligne l’urgence d’une meilleure préparation aux séismes dans la région.

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