Bobi Wine, Chef de l’opposition Ougandaise, appelle à une révolution contre Museveni

Dans un entretien avec France 24, le principal chef de l’opposition ougandaise, Robert Kyagulanyi, connu sous le nom de Bobi Wine, a appelé à une « désobéissance civile, à un soulèvement moral, à une révolution » dans son pays dirigé par Yoweri Museveni depuis 38 ans. Bobi Wine exprime des craintes pour sa vie, affirmant que le régime est déterminé à éliminer toute opposition. Les prochaines élections en Ouganda sont prévues pour 2026.

Lire aussi :Joe Biden sur les trois soldats tués en Jordanie : «nous allons répondre»

Réunion de l’opposition à Kampala pendant le sommet des non-alignés

Les principaux chefs de l’opposition ougandaise se sont réunis à Kampala sous la plateforme « Les forces unies pour le changement ». Parmi eux se trouvent le chanteur et député Bobi Wine et l’opposant historique Kizza Besigye. L’objectif était de faire entendre la voix de l’opposition pendant le sommet international du Mouvement des non-alignés. La réunion s’est déroulée sous un important dispositif policier.

Les ténors de l’opposition, dont Bobi Wine, ont déclaré vouloir poursuivre leur lutte ensemble. Érias Lukwago, président par intérim du FDC, a souligné la poursuite de la corruption et du pillage des ressources en Ouganda, rejetant l’image positive présentée lors du sommet des Non-alignés. Bobi Wine a dénoncé une « mascarade » autour du sommet et a utilisé cette visibilité pour critiquer le bilan du président Museveni.

Bobi Wine : Objectif présidentielle 2026 et affichage d’unité

L’unité affichée par l’opposition, rare depuis 2020, vise à préparer les élections de 2026. Selon l’analyste politique Tolit Atiya, cette position commune renforce la crédibilité de l’opposition aux yeux du public. Malgré cette démonstration de force, le président Museveni semble peu impressionné, affirmant que ceux qui le contestent cherchent uniquement le pouvoir et qu’il ne laissera pas son pays entre leurs mains.

Sur les réseaux sociaux, le président Museveni réagit en affirmant que ceux qui le contestent cherchent simplement le pouvoir, laissant entendre qu’il serait un mauvais dirigeant s’il laissait son pays entre leurs mains. Le suspense demeure quant à une éventuelle candidature pour les élections de 2026, Museveni étant au pouvoir depuis 1986. La situation politique en Ouganda reste tendue avec des appels à la révolution et une opposition qui cherche à se rassembler pour l’avenir du pays.

Quitter la version mobile