Le réchauffement climatique est devenu un problème majeur pour la planète, et en 2023, il se manifeste de manière alarmante à travers des canicules incessantes touchant diverses régions du monde. Les records de température tombent les uns après les autres, soulevant des inquiétudes quant au rôle du changement climatique dans cette situation critique.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, un dôme de chaleur écrase une bonne partie de l’Europe et des Etats-Unis, le Canada continue de vivre des incendies gigantesques et précoces dans la saison, et la liste des pays faisant face à des problèmes d’eau s’allonge, que ce soit par des sécheresses (Egypte, Inde, Maroc, Tunisie) ou des inondations (Pakistan, Bengladesh, Etats-Unis…)
Une étude accablante : le lien entre changement climatique et canicules
D’après une étude approfondie réalisée par le réseau World Weather Attribution (WWA), les vagues de chaleur de 2023 ne sont plus de simples phénomènes météorologiques isolés. Au contraire, elles sont le « résultat direct du changement climatique » causé par les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine. Les chercheurs du WWA avertissent que si les émissions ne sont pas réduites rapidement, ces canicules deviendront encore plus fréquentes et plus intenses à l’avenir.
L’étude met en évidence des évènements de changement climatique extrêmes tels que les températures dépassant les 50 degrés Celsius dans la vallée de la Mort aux États-Unis, les 45,3 °C enregistrés en Catalogne, et les plus de 43 °C à Phoenix pendant 24 jours consécutifs. Ces températures sans précédent sont clairement attribuées au changement climatique, car sans ce dernier, de telles canicules auraient été considérées comme quasiment impossibles.
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Le mois de juillet 2023 : un tournant historique
Pour étayer davantage ces résultats, les chercheurs du WWA ont comparé les données météorologiques historiques avec les modèles climatiques actuels. Ils ont ainsi pu établir que juillet 2023 est en passe de devenir le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré. Les relevés de la NASA et de l’observatoire européen Copernicus confirment cette tendance alarmante.
Ces canicules « deviendront encore plus fréquentes et arriveront tous les deux à cinq ans » si le réchauffement climatique atteint les 2 degrés, « ce qui pourrait arriver dans une trentaine d’années, à moins que tous les pays signataires de l’Accord de Paris ne mettent pleinement en oeuvre leurs engagements actuels de réduire rapidement leurs émissions », a-t-elle ajouté.
Ce début d’été « pourrait devenir la norme (…) et même être considéré comme frais si on n’atteint pas la neutralité carbone », souligne la climatologue britannique Friederike Otto.
Dans le passé, de tels évènements caniculaires auraient été considérés comme des phénomènes rares et aberrants. Cependant, en raison du changement climatique, ils se reproduisent maintenant approximativement tous les 15 ans en Amérique du Nord, tous les 10 ans en Europe du Sud et tous les 5 ans en Chine. Cette fréquence accrue est un avertissement supplémentaire quant à l’urgence de la situation climatique actuelle.
Allons-nous vers une nouvelle « frontière climatique » ?
Les scientifiques, dont James Hansen, l’éminent climatologue américain, tirent la sonnette d’alarme en avertissant que l’humanité se dirige vers une « nouvelle frontière climatique ». Le réchauffement climatique en cours entraîne une augmentation des températures sans précédent, une réalité qui n’a pas été observée depuis un million d’années.
Les conséquences de cette « nouvelle frontière climatique » sont dévastatrices. En plus des canicules extrêmes, on constate une augmentation des tempêtes violentes, des sécheresses prolongées et des vagues de chaleur meurtrières. Les scientifiques soulignent que ces phénomènes climatiques deviendront de plus en plus fréquents et intenses si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter.
Le constat est clair et alarmant : le changement climatique est indubitablement responsable des canicules incessantes qui touchent le monde en 2023. Les preuves scientifiques ne laissent aucun doute sur l’impact des activités humaines sur l’aggravation des vagues de chaleur. Pour préserver notre planète et les générations futures, il est impératif de prendre des mesures immédiates pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. La crise climatique est réelle, mais il est encore temps d’agir et d’apporter des changements significatifs pour un avenir plus durable et résilient face aux changements climatiques.