Deux ans après la naissance de sa fille, Clarisse Agbégnénou a une fois de plus prouvé son talent et sa détermination en décrochant la médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Bien qu’elle espérait remporter l’or, cette médaille reste une performance remarquable pour la championne olympique de Tokyo. Retour sur un parcours plein d’émotions et de défis.
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Un public en fusion pour soutenir la championne
L’Arena Champs-de-Mars a résonné des acclamations de 8 500 spectateurs, tous venus soutenir Clarisse Agbégnénou dans sa quête de la médaille de bronze après avoir échoué à atteindre la finale. La ferveur et l’énergie de la foule ont été palpables, offrant à la judokate une source d’encouragement inestimable. Clarisse, visiblement émue, a puisé dans cette ambiance électrique la force nécessaire pour surmonter la déception et se concentrer sur son ultime combat.
C’est lors de ce match de classement face à l’Autrichienne Lubjna Piovesana que Clarisse a démontré toute l’étendue de son talent. Avec un ippon magistral, elle a scellé sa place sur le podium, une performance qui a soulevé l’enthousiasme des supporters français. En fin de combat, Clarisse a partagé ce moment de joie avec sa fille dans les bras, un geste symbolique soulignant l’importance de sa famille dans son parcours.
Le chemin semé d’embûches vers la Médaille
Clarisse Agbégnénou, médaillée de bronze dans la catégorie des moins de 63 kg, a ajouté une nouvelle médaille à sa collection impressionnante. Ce succès vient trois ans après son titre olympique à Tokyo et huit ans après sa médaille d’argent à Rio. Pour la judokate, la route vers cette médaille n’a pas été sans défis. Après son accouchement, elle a dû faire face à des difficultés psychologiques et physiques lors de son retour à la compétition. « Après la grossesse, la première année de retour de compétition a été difficile psychologiquement et mentalement, avoue la judokate. Il y a du physique et forcément de la technicité qui a changé derrière. »
Le parcours de Clarisse aux JO 2024 a été marqué par des combats intenses, notamment contre l’Israélienne Gili Sharir et la Brésilienne Ketleyn Quadros. Ces victoires initiales semblaient annoncer un chemin dégagé vers la finale, surtout après sa victoire expéditive en quarts de finale contre la Kosovare Laura Fazliu, une adversaire redoutable qui l’avait battue deux fois l’année précédente. Toutefois, la demi-finale contre la Slovène Andreja Leski, face à qui elle avait un historique de 5-0, a tourné en sa défaveur avec un waza-ari à seulement 15 secondes de la fin du combat, mettant fin à ses espoirs d’or.
Un futur encore pleine de promesses pour Clarisse Agbégnénou
Malgré la déception de ne pas avoir atteint la finale, Clarisse Agbégnénou reste déterminée et positive quant à l’avenir. À 31 ans, elle a montré qu’elle avait encore la passion et l’énergie nécessaires pour continuer à concourir au plus haut niveau. La judokate d’origine togolaise n’avait initialement pas prévu de participer aux JO 2024, mais l’opportunité de concourir à domicile était trop belle pour être manquée. « On ne va pas s’arrêter sur ça », a-t-elle déclaré après son combat, laissant entendre qu’elle vise désormais les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028.
Cette ambition témoigne de la résilience et de la détermination de Clarisse, des qualités qui ont toujours été au cœur de sa carrière. Sa performance aux JO de Paris, même sans l’or tant espéré, reste un exemple inspirant pour de nombreux athlètes et fans. Elle montre que malgré les défis personnels et professionnels, il est possible de continuer à exceller et à se battre pour ses rêves.