Antonio Ferrara, surnommé le « roi de la belle », est surtout connu pour ses évasions spectaculaires et ses compétences en explosifs. Cependant, il y a des aspects moins médiatisés de sa vie qui méritent d’être explorés. Cet article se penche sur les raisons pour lesquelles Ferrara a réussi à échapper à la justice pendant si longtemps avant d’être finalement arrêté en Belgique.
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Relations avec le milieu corse
Antonio Ferrara a des liens étroits avec le milieu corse, notamment avec Joseph Menconi et peut-être avec les frères Hornec. Ces relations lui ont permis de bénéficier de soutiens logistiques et financiers importants, facilitant ainsi ses évasions et ses activités criminelles. Le réseau corse est connu pour sa discrétion et son efficacité, ce qui a grandement aidé Ferrara à rester sous le radar des autorités pendant des années.

Origines modestes et parcours criminel
Né dans une famille modeste en Italie, Antonio Ferrara a émigré en France avec ses parents et ses six frères et sœurs en 1983. Son père travaillait comme carrossier en Italie avant de devenir vendeur ambulant de sandwichs et de pizzas en France, tandis que sa mère était femme de ménage. Cette enfance difficile a sans doute contribué à forger le caractère déterminé et résilient de Ferrara. Dès son jeune âge, il s’est tourné vers la criminalité pour améliorer sa situation financière. Ses premières arrestations et condamnations pour braquages et tentatives de meurtre n’ont fait que renforcer sa réputation dans le milieu criminel.

Formation en explosifs et techniques innovantes
Ferrara a été formé à l’utilisation des explosifs par le caïd marseillais Laurent Boglietti à la fin des années 1990. Cette formation lui a permis de développer des compétences uniques en matière de braquages et d’évasions. Il a notamment mis au point une technique appelée « la parabole » pour attaquer les fourgons blindés, utilisant un cadre supportant l’explosif. Cette méthode innovante et redoutablement efficace a fait de lui un criminel redouté et respecté. Ses évasions spectaculaires, comme celle de la prison de Fresnes en 2003, où ses complices ont utilisé un lance-roquettes pour le libérer, ont marqué les esprits et renforcé sa légende.
Conclusion
Antonio Ferrara, braqueur multirécidiviste et maître de l’évasion, a réussi à échapper à la justice pendant de nombreuses années grâce à ses relations avec le milieu corse, son parcours criminel forgé par une enfance modeste, et ses compétences exceptionnelles en explosifs. Son arrestation en Belgique marque la fin d’une cavale impressionnante, mais son histoire continue de fasciner et d’intriguer.