La Côte d’Ivoire bien partie pour organiser le Trophée des Champions.

La Côte d’Ivoire en pole position pour organiser le Trophée des Champions 2025, mais le Qatar reste un adversaire de taille

Le Trophée des Champions, événement annuel opposant le champion de Ligue 1 et le vainqueur de la Coupe de France (ou son dauphin en cas de doublé), est bien plus qu’un simple match. Véritable vitrine du football français, cette rencontre attire l’attention des amateurs de football et des investisseurs du monde entier. Pourtant, l’organisation de l’édition 2025 s’annonce particulièrement épineuse, opposant deux destinations de renom : la Côte d’Ivoire et le Qatar.

Avec une date déjà fixée au 5 janvier 2025, la Ligue de Football Professionnel (LFP) doit encore choisir entre deux propositions solides mais très différentes. D’un côté, le Qatar, habitué des grandes compétitions sportives, et de l’autre, la Côte d’Ivoire, qui a impressionné par son organisation impeccable de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

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Un duel entre tradition et renouveau

La candidature ivoirienne repose sur des bases solides. Depuis janvier 2024, la Côte d’Ivoire a officialisé son intérêt auprès de la LFP, mettant en avant des arguments logistiques, financiers et symboliques. Le pays des Éléphants a investi près de 1,3 milliard d’euros dans ses infrastructures sportives et hôtelières pour accueillir la CAN 2023, une compétition qui s’est déroulée sans accroc et a été unanimement saluée par les instances internationales, dont la FIFA et la CAF.

Le Stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, avec ses 60 000 places, est l’un des joyaux de ces investissements. En plus d’offrir des infrastructures de classe mondiale, la Côte d’Ivoire a également démontré sa capacité à gérer des flux massifs de supporters, un point crucial pour un événement tel que le Trophée des Champions.

En face, le Qatar reste un adversaire redoutable. Doté d’une puissance financière exceptionnelle et d’une expérience éprouvée après l’organisation de la Coupe du Monde 2022, l’émirat bénéficie également du soutien de nombreux partenaires médiatiques et institutionnels. La LFP, souvent critiquée pour ses choix perçus comme « orientés vers le profit », pourrait être tentée de privilégier Doha, un choix qui a déjà fait ses preuves par le passé.

La Côte d’Ivoire, une opportunité pour le football français

Accorder l’organisation du Trophée des Champions à la Côte d’Ivoire serait un signal fort, non seulement pour le football français, mais aussi pour le continent africain. Une telle décision offrirait une visibilité internationale accrue à une compétition qui peine ces dernières années à capter l’attention médiatique. De plus, elle marquerait une nouvelle étape dans la coopération entre la France et l’Afrique francophone, renforçant les liens culturels et sportifs entre les deux parties.

« Lors de la finale de la CAN en Côte d’Ivoire, j’ai été impressionné par la qualité des infrastructures et l’accueil exceptionnel », a déclaré Gianni Infantino, président de la FIFA. Des propos qui résonnent comme une reconnaissance des efforts déployés par la Côte d’Ivoire pour se positionner parmi les grandes nations sportives.

Ce match pourrait également servir de vitrine pour le pays, qui ambitionne d’organiser la Coupe du Monde 2038. En accueillant le Trophée des Champions, la Côte d’Ivoire démontrerait une fois de plus son savoir-faire et son aptitude à rivaliser avec des nations reconnues dans l’organisation d’événements sportifs de haut niveau.

Un choix délicat pour la LFP

Malgré ces atouts, la bataille est loin d’être gagnée pour le pays des éléphants . Le Qatar, grâce à son poids médiatique et financier, représente une option séduisante pour la LFP et certains clubs comme le PSG, habitué des tournées lucratives dans la région. En revanche, l’AS Monaco, adversaire du PSG pour ce match, privilégie la candidature ivoirienne, estimant qu’elle offrirait une meilleure équité et un cadre plus neutre.

Le conseil d’administration de la LFP, qui se réunira lundi prochain, devra trancher entre ces deux propositions. Selon les premiers échos, les deux options sont financièrement équivalentes, chacune promettant un apport de 3 millions d’euros au football français. Mais le contexte médiatique et les préférences des clubs pourraient peser lourd dans la balance.

Un choix stratégique pour l’avenir du Trophée des Champions

Doha ou Abidjan ? Ce choix dépasse la simple question logistique. Il s’agit d’une décision stratégique pour le rayonnement du Trophée des Champions et, plus largement, pour l’image du football français à l’international.

Si la Côte d’Ivoire parvient à convaincre la LFP, ce serait une victoire historique pour le pays et une reconnaissance méritée de son rôle croissant sur la scène sportive mondiale. Mais face à un Qatar qui ne recule devant rien pour asseoir son influence, le défi reste immense.

La réponse, très attendue, sera rendue publique lundi prochain. Une chose est sûre : quelle que soit l’issue, ce duel entre la Côte d’Ivoire et le Qatar aura marqué les esprits et souligné l’importance croissante du sport comme vecteur d’influence et de prestige international.

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