Décès de Dikembe Mutombo : De quoi souffrait le quatre fois meilleur défenseur de l’année en NBA ?

Légende de la NBA et considéré comme l’un des plus grands défenseurs de l’histoire du basket, Dikembe Mutombo est décédé ce lundi à l’âge de 58 ans. Celui qui avait marqué son époque par sa taille imposante et son jeu défensif redoutable a succombé à une tumeur au cerveau. Retour sur la carrière impressionnante de ce pivot congolais et les combats qu’il a menés aussi bien sur les parquets qu’en dehors.

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Une carrière exceptionnelle dans la NBA

Né en 1966 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, Dikembe Mutombo a été repéré pour ses talents de basketteur lors de ses études à l’université de Georgetown, aux États-Unis. Il fut rapidement propulsé sur le devant de la scène lorsqu’il fut sélectionné en 1991 par les Denver Nuggets lors de la draft NBA. Durant ses 19 saisons dans la ligue, il a évolué sous les couleurs de cinq franchises majeures : Denver, Atlanta, Philadelphie, New York, et enfin Houston, où il a pris sa retraite en 2009, à 42 ans.

Mutombo a marqué l’histoire de la NBA en remportant à quatre reprises le titre de meilleur défenseur de l’année (1995, 1997, 1998, et 2001), un record qu’il partage avec Ben Wallace et Rudy Gobert. Connu pour sa taille impressionnante de 2,18 m, il a fini sa carrière au 20e rang des meilleurs rebondeurs et au 2e rang des meilleurs contreurs de l’histoire de la NBA, avec un total de 3 289 contres, juste derrière Hakeem Olajuwon. Son geste légendaire, le fameux « non, non » avec son index après chaque contre, est resté gravé dans les mémoires.

Un combat silencieux contre la maladie

Depuis plusieurs mois, Dikembe Mutombo se battait contre une tumeur au cerveau, une maladie qui, malgré sa discrétion, a fini par l’emporter. Sa mort à 58 ans a secoué le monde du basket et ses nombreux fans à travers le monde. Peu d’informations avaient circulé sur son état de santé, car Mutombo, connu pour sa discrétion et son humilité, avait choisi de mener ce combat à l’abri des regards. Son décès rappelle la fragilité de la vie, même pour les figures les plus imposantes et charismatiques comme l’était Dikembe Mutombo.

La NBA, par la voix de son président Adam Silver, a salué la mémoire d’un « humanitaire dans l’âme », mettant en lumière l’héritage que Mutombo a laissé en dehors du terrain.

Dikembe Mutombo était un humanitaire engagé jusqu’à la fin

Après avoir marqué la NBA par sa performance défensive et sa présence imposante sous les paniers, Dikembe Mutombo s’est engagé dans de nombreuses actions humanitaires. En 2015, il a financé la construction d’un hôpital à proximité de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, à hauteur de 29 millions de dollars. Cet hôpital, dédié à la mémoire de sa mère, continue aujourd’hui de sauver des vies dans une région où l’accès aux soins de santé est souvent limité.

Sa générosité ne se limitait pas à son pays d’origine. À travers la fondation qu’il avait créée, il a soutenu de nombreuses causes à travers le monde, particulièrement dans les domaines de la santé et de l’éducation.

Après sa carrière, Mutombo s’est impliqué dans plusieurs missions caritatives. Il a notamment financé en 2015 la construction d’un hôpital près de Kinshasa, à hauteur de 29 millions de dollars. « Il a consacré son coeur et son âme à aider les autres, lui a rendu hommage Adam Silver, le patron de la NBA. C’était un humanitaire dans l’âme. J’ai eu le privilège de voyager à travers le monde avec Dikembe et de constater par moi-même l’impact qu’avaient sa générosité et sa compassion sur les gens, avec son sourire contagieux et sa voix profonde. Je fais partie des nombreuses personnes dont la vie a été touchée par le grand coeur de Dikembe et il me manquera beaucoup. », a déclaré Adam Silver dans un hommage émouvant.

Avec la disparition de Dikembe Mutombo, c’est non seulement un immense sportif que le monde du basket perd, mais aussi un homme de cœur, dont l’engagement social restera gravé dans l’histoire.

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