Une tentative de coup d’État secoue le Gabon Mercredi 30 août 2023,mettant en péril le règne du président Ali Bongo, qui venait d’être réélu pour un troisième mandat. Cette situation soulève la question de la longévité de la dynastie Bongo, qui a dominé la politique gabonaise pendant plus de 55 ans.
La naissance de la dynastie Bongo
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L’indépendance du Gabon est proclamée le 17 août 1960, marquant le début de l’ère post-coloniale. En décembre 1967, à la mort du président Léon Mba, Omar Bongo, accède au pouvoir. Il instaure un régime autoritaire avec le Parti démocratique gabonais comme parti unique et dirige d’une main de fer, bénéficiant des revenus pétroliers du pays.
l’icône de la « Françafrique »
Omar maintient une étroite relation avec la France et devient un pilier de la « Françafrique », un réseau de coopération politique et économique entre la France et ses anciennes colonies en Afrique. Il est réélu à plusieurs reprises dans des élections controversées, tandis que des troubles sociaux et des violences émaillent le paysage politique.
L’ascension d’Ali Bongo
*En 2009, Ali Bongo succède à son père, devenant ainsi le président du Gabon. Sa prise de pouvoir est entachée par des accusations de dérive autoritaire et de manque de transparence électorale. En 2016, sa réélection est contestée, provoquant des violences et des tensions politiques.
La dynastie Bongo sous pression
Le pouvoir des Bongo est mis à l’épreuve par des revendications d’opposition et des troubles sociaux, notamment en raison de la crise économique résultant de la chute des prix du pétrole. Des scandales de corruption, comme l’affaire des « biens mal acquis », éclaboussent la famille présidentielle.
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Une tentative de coup d’État
En 2023, une tentative de coup d’État met en danger le régime d’Ali Bongo. Cependant, le président est officiellement réélu avec une majorité de voix. L’opposition dénonce un « pouvoir dynastique » après plus de cinq décennies de règne de la famille Bongo.
L’avenir de la dynastie
La dynastie Bongo semble confrontée à des défis croissants alors que les appels à un changement politique gagnent en intensité. L’histoire du Gabon est étroitement liée à cette famille présidentielle qui a dominé la scène politique pendant plus de 55 ans, mais l’avenir de cette dynastie reste incertain face aux pressions internes et aux appels à la démocratie et au renouveau politique.
Le principe fondamental de la démocratie repose sur la non-confiscation du pouvoir et la garantie que le pouvoir d’État ne devienne pas une affaire de famille. En Afrique et partout ailleurs, le transfert héréditaire du pouvoir présidentiel contrevient à l’idéal d’une gouvernance basée sur la représentation du peuple et la responsabilité envers la nation. Cette pratique remet en question les valeurs démocratiques et l’équité politique, car elle peut engendrer une concentration excessive du pouvoir, l’affaiblissement des institutions et la réduction des choix politiques pour les citoyens. Pour assurer une gouvernance transparente, équilibrée et en phase avec les aspirations de la population, il est impératif de préserver l’intégrité des processus électoraux et de promouvoir des transitions de pouvoir fondées sur la volonté démocratique plutôt que sur des héritages familiaux.