Au lendemain de l’effondrement d’un immeuble d’habitation qui a fait au moins 33 morts et cinq blessés, selon un bilan toujours provisoire ce lundi, des habitants du quartier de Douala pointent les « défaillances » du bâtiment et redoutent un bilan plus lourd.
Un bilan de 37 victimes, décès certains et blessés compris
Dans la nuit du lundi 24 juillet, Les secours continuaient de fouiller les décombres à Douala, la capitale économique du Cameroun, après l’effondrement d’un immeuble d’habitation dans la nuit de samedi à dimanche. Au moins 37 personnes sont mortes et 21 sont blessées, dont cinq en « urgence absolue », selon Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur du Littoral, l’une des dix régions camerounaises. Un précédent bilan faisait état de 33 morts.
Venue témoigner son soutien aux victimes et aux secours lundi, Célestine Ketcha-Courtès, la ministre du développement urbain du Cameroun, a reconnu devant la presse faire face à « une situation catastrophique », précisant que « l’immeuble en question n’avait pas de permis de construire ». Dimanche, l’hôpital Laquintinie de Douala avait annoncé avoir pris en charge « treize cas provenant de ce drame », et enregistré deux décès, dont celui d’une fillette de 3 ans et d’une jeune femme de 19 ans. Les onze autres personnes admises étaient trois enfants, deux adolescentes, une jeune femme de 28 ans, et cinq hommes, avait précisé l’établissement.
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La question du respect des normes de construction
Habitant du quartier depuis quinze ans, à une dizaine de minutes à pied de l’effondrement d’un immeuble, Prosper Tchinda faisait partie des premières personnes sur place après l’accident. « Il y avait un survivant qui est sorti avec quelques égratignures, on a aussi retrouvé un bébé sain et sauf », a-t-il dit par téléphone à l’Agence France-Presse (AFP).
« Le bilan pourrait encore grimper », redoute toutefois l’informaticien de 42 ans, qui assure qu’un « événement festif avec de la musique avait lieu au moment des faits », et que le bâtiment était en mauvais état.
L’effondrement d’un immeuble : des témoins reviennent sur le drame
Cet immeuble « avait l’air défaillant, il y avait des fissures dans le mur et on avait l’impression qu’il pouvait s’effondrer à tout moment. Ce n’est vraiment pas le type d’immeuble qui donnait envie de s’y installer », a confié Nathalie à l’AFP, une autre riveraine qui s’est rendue sur place immédiatement après avoir entendu un « grand bruit ». Cette témoin, qui a demandé à rester anonyme, a également affirmé qu’une « fête » se tenait dans l’immeuble la nuit des faits.
Habitant du quartier depuis 15 ans, à une dizaine de minutes à pied de l’immeuble qui s’est effondré, Prosper Tchinda faisait partie des premières personnes sur place après l’accident. « Il y avait un survivant qui est sorti avec quelques égratignures, on a aussi retrouvé un bébé sain et sauf », a-t-il dit par téléphone à l’AFP.
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« Le bilan pourrait encore grimper », redoute l’informaticien de 42 ans, qui assure qu’un « événement festif avec de la musique avait lieu au moment des faits » et que le bâtiment était en mauvais état. Cet immeuble « avait l’air défaillant, il y avait des fissures dans le mur et on avait l’impression qu’il pouvait s’effondrer à tout moment. Ce n’est vraiment pas le type d’immeuble qui donnait envie de s’y installer », a confié Nathalie à l’AFP, une autre riveraine qui s’est rendue sur place immédiatement après avoir entendu un « grand bruit ». Cette témoin, qui a demandé à rester anonyme, a également affirmé qu’une « fête » se tenait dans l’immeuble la nuit des faits.
En 2016, l’effondrement d’un immeuble d’habitation avait causé la mort de cinq personnes à Douala, et les autorités avaient soulevé la question du respect des normes de construction. En juin de la même année, elles avaient identifié 500 immeubles « menaçant ruine » dans la ville.