Selon les révélations d’Emilio Nsué lors d’un live relayé par Actu Foot Afrique, la fédération de football de la Guinée Équatoriale aurait détourné plus d’un million d’euros remportés lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2022 au Cameroun, sans qu’aucune traçabilité de ces fonds ne soit disponible.
Lire aussi :Emilio Nsue: Le meilleur buteur de la CAN suspendu par sa sélection. Les raisons !
Emilio Nsue : Défaillance financière et dette envers l’hôtel de
Malabo
Un autre point soulevé concerne une dette non payée envers l’hôtel de Malabo, où l’équipe nationale se réunit régulièrement. Cette dette aurait été suffisamment conséquente pour contraindre les joueurs à quitter les lieux.
Avant un match crucial contre le Nigeria lors de la CAN 2024, les joueurs se seraient retrouvés sans tenues adéquates, pointant du doigt une gestion chaotique de la part de la fédération.
Responsabilité financière des joueurs
Il est également mentionné que le matériel utilisé par la sélection nationale serait financé par les joueurs eux-mêmes, une pratique inhabituelle qui soulève des questions sur la transparence financière de la fédération.
Malgré ces problèmes, le président de la fédération se désengagerait des affaires internes de l’organisation, invoquant qu’il n’est pas ministre des sports, mais serait néanmoins présent pour bénéficier des ressources financières de la fédération.
Rébellion et solidarité des joueurs
Face à ces dysfonctionnements, Emilio Nsué a annoncé son refus de jouer pour la sélection tant que des changements significatifs ne seront pas opérés, soulignant le soutien solidaire des joueurs et leur attente d’un appui gouvernemental.
Des incidents ont également été signalés en amont de certains matchs, avec une ambiance délétère au sein de l’équipe nationale, notamment la veille d’un affrontement contre la Guinée.
Mensonges et mauvaise gestion des fonds
Des accusations de mensonges de la part de la fédération ont été formulées, notamment en ce qui concerne la réaffectation des fonds au football local, qui n’auraient pas été concrétisés comme promis.
Il est également mentionné que la fédération exercerait des pressions sur certains joueurs locaux et menacerait de leur extorquer de l’argent.
Dégradation des infrastructures sportives
Le triste état des terrains, autrefois utilisés pour la CAN 2015, a également été évoqué, soulignant une négligence dans l’entretien des infrastructures sportives du pays.
Les joueurs se voient également refuser la possibilité d’obtenir des places gratuites pour leurs familles lors des matchs de la sélection, les contraignant à payer de leur propre poche.
Corruption généralisée et ingratitude envers les joueurs
Emilio Nsué dénonce également la corruption généralisée au sein de la fédération, ainsi que le manque de reconnaissance envers les joueurs, illustré par l’absence de félicitations pour ses performances.
Des pratiques médicales douteuses ont été rapportées, notamment l’absence de massages pour les joueurs blessés et l’utilisation répétitive d’ibuprofène, ainsi que des accusations de harcèlement envers le personnel médical.
Intimidation envers le staff technique
Le sélectionneur national aurait été menacé de licenciement s’il ne dénonçait pas Emilio Nsué et un autre joueur comme des éléments perturbateurs, une pression qui aurait abouti à son renvoi sans explication.
Enfin, il est souligné que malgré le soutien constant du gouvernement, du président et du vice-président, ce sont les dirigeants de la fédération qui sont à l’origine des problèmes rencontrés par l’équipe nationale.
Humiliations publiques et manque de reconnaissance
Emilio Nsué aurait également été humilié publiquement en ne recevant aucune distinction officielle accompagnée d’un représentant de la fédération, renforçant son sentiment de mépris et d’ingratitude de la part de ses propres dirigeants.
Ces révélations accablantes soulignent l’urgence d’une réforme profonde au sein de la fédération de football de la Guinée Équatoriale, mettant en avant la nécessité d’une gouvernance transparente et responsable, ainsi que le respect des droits des joueurs et du personnel.