Société

Évasion de prison spectaculaire en Tunisie !

Cinq détenus tunisiens condamnés pour terrorisme, qui s’étaient évadés de la prison de Mornaguia à Tunis, ont été capturés par les autorités après une semaine de cavale. Parmi les évadés, on trouve Ahmed Melki, l’assassin de l’opposant politique de gauche, Chokri Belaïd, en 2013.

Tunisie / Arrestation des évadés par les autorités

Le ministère de l’Intérieur tunisien a annoncé que différentes unités de la sûreté nationale, de la garde nationale et de l’armée ont réussi à arrêter quatre des terroristes évadés. Ils avaient trouvé refuge sur le mont Boukornine, une zone boisée située à environ 600 mètres d’altitude, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Tunis. De plus, un cinquième terroriste, Ahmed Melki, a été arrêté avec l’aide des citoyens du quartier Ettadhamen, un quartier densément peuplé de Tunis.

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Tunisie / Une évasion planifiée depuis des mois

Lors de leur évasion de la prison de Mornaguia, le président Kaïs Saïed avait évoqué des complicités à l’intérieur et à l’extérieur de la Tunisie, suggérant une opération planifiée depuis des mois. En conséquence, le directeur de la prison et deux directeurs généraux du ministère de l’Intérieur ont été limogés.

Les évadés impliqués dans des meurtres d’opposants politiques de gauche

Ahmed Melki, surnommé « Le Somalien, » a été impliqué dans les assassinats de politiciens de l’opposition de gauche à Tunis en 2013, revendiqués par des islamistes extrémistes. Il a été le principal accusé dans le meurtre du député de gauche Mohamed Brahmi en juillet 2013 et dans l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaïd en février 2013.

Conséquences politiques et enquête en cours

Les meurtres de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi avaient entraîné une grave crise politique en Tunisie et conduit le parti d’inspiration islamiste Ennahdha à céder le pouvoir à un gouvernement de technocrates. L’enquête sur ces assassinats, qui ont profondément choqué l’opinion publique tunisienne, n’est toujours pas terminée, dix ans après les faits. Les deux victimes s’opposaient à la politique d’Ennahdha, qui avait dominé le Parlement et le gouvernement pendant la dernière décennie.

Lutte contre le terrorisme en Tunisie

Après la révolte de 2011 ayant renversé le dictateur Ben Ali, la Tunisie a fait face à la montée des groupes jihadistes, avec de nombreux islamistes partis combattre en Syrie, en Irak et en Libye. Au cours de la décennie écoulée, la Tunisie a été frappée par des attentats qui ont coûté la vie à de nombreux touristes (à Sousse et Tunis en 2015) ainsi qu’aux forces de sécurité. Malgré ces défis, les autorités tunisiennes ont affirmé avoir réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre le terrorisme ces dernières années.

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