Fille : Gisèle Pelicot dénonce « la lâcheté » dans un procès bouleversant sur les viols de Mazan
Le procès des viols de Mazan, qui occupe la cour criminelle du Vaucluse depuis onze semaines, entre dans sa dernière ligne droite. Mardi 19 novembre, Gisèle Pelicot, victime principale de cette affaire hors norme, a pris une ultime fois la parole avant les plaidoiries. Qualifiant ce procès de « celui de la lâcheté », la septuagénaire a livré un témoignage poignant, dénonçant les violences qu’elle a subies et appelant à une profonde remise en question de la société patriarcale qui banalise le viol.
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Un procès aux témoignages bouleversants
Depuis septembre, la cour a entendu les récits glaçants des abus infligés à Gisèle Pelicot. Pendant une décennie, cette femme a été droguée et violée à répétition par son mari, Dominique Pelicot, qui organisait ces actes avec des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet. Ce procès a permis de mettre en lumière une réalité sordide documentée par des vidéos explicites retrouvées sur le disque dur de l’accusé.
Les accusés, âgés de 26 à 72 ans, ont été interrogés par groupes tout au long des audiences. La majorité d’entre eux nie les faits, évoquant des excuses invraisemblables. « À quel moment vous n’avez pas compris l’absence de consentement face à ce corps inerte ? », a interrogé Gisèle Pelicot en s’adressant aux accusés.
Un appel au changement de regard sur le viol
Le témoignage de Gisèle Pelicot a résonné au-delà de la salle d’audience. « Pour moi, ce procès est celui de la lâcheté », a-t-elle répété, appelant à un sursaut collectif face à la banalisation des violences sexuelles. Elle a également dénoncé l’inertie de la société et des institutions dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le mouvement #MeToo, qui a émergé il y a sept ans, connaît un écho particulier dans cette affaire. Les déclarations de la victime s’inscrivent dans un contexte où plus de 400 organisations appellent à des manifestations en France pour dénoncer les féminicides et réclamer des mesures concrètes.
Un verdict attendu avec espoir et gravité
La conclusion du procès de Mazan sera marquée par les plaidoiries de la partie civile et de la défense. Avant cela, Dominique Pelicot aura l’occasion de s’exprimer une dernière fois. Les enfants de Gisèle, profondément affectés par les révélations, ont également pris la parole, exigeant de leur père qu’il « dise la vérité » et exprime des remords sincères.
Gisèle Pelicot espère que ce procès permettra de changer le regard de la société sur le viol et de combattre une culture patriarcale qui tolère l’inacceptable. « Il est grand temps que la honte change de camp », a-t-elle conclu, réaffirmant son engagement pour une société plus juste.
Requêtes cibles : « Fille »
Fille, symbole d’une société encore trop silencieuse face aux violences sexuelles, est au cœur de ce procès. Les plaidoyers de la victime illustrent l’importance de libérer la parole des filles et femmes victimes d’abus. Que cette affaire marque un tournant dans la protection des droits des filles à vivre libres et en sécurité.
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