Frappes israéliennes au Liban : Un bilan cauchemardesque et inquiétant
Les tensions entre Israël et le Hezbollah, groupe armé chiite basé au Liban, ont atteint un niveau alarmant, avec des frappes aériennes israéliennes d’une intensité sans précédent. Ces bombardements, survenus lundi 23 septembre, ont plongé le Liban dans une situation critique, rappelant les sombres heures de la guerre de 2006. Le bilan humain est particulièrement lourd, attisant l’inquiétude d’une nouvelle escalade dans cette région déjà dévastée par des conflits récurrents.
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Un bilan humain désastreux
Les frappes israéliennes, qui ont ciblé environ 1600 positions du Hezbollah dans le sud du Liban et la plaine de la Bekaa, ont fait un carnage. Selon les autorités libanaises, près de 500 personnes ont perdu la vie, dont 35 enfants. De plus, environ 1 645 personnes ont été blessées dans ces attaques massives. Ce lourd bilan en fait l’un des jours les plus meurtriers pour le pays depuis la guerre de 2006. La violence des bombardements a provoqué un exode massif : des dizaines de milliers de Libanais fuient actuellement les zones ciblées, cherchant désespérément refuge hors des zones de conflit.
Le responsable libanais de la sécurité a rapporté que 500 Libanais avaient déjà franchi les postes-frontières d’al-Qusayr et de Dabousiya entre 16h00 et minuit, lundi soir. Les mouvements de véhicules n’ont cessé de s’intensifier dans la nuit et tôt mardi matin, alors que les frappes aériennes se poursuivaient. Ce déplacement massif de population, ajouté au bilan humain désastreux, souligne l’urgence de la situation dans ce pays qui subit une nouvelle fois les conséquences d’un conflit régional.
Une riposte israélienne massive et une situation tendue
L’armée israélienne a justifié ces frappes en affirmant avoir visé des « cibles terroristes », notamment des positions du Hezbollah. Plus de 50 projectiles auraient été tirés depuis le Liban vers le territoire israélien, provoquant une riposte de grande ampleur. Les frappes israéliennes, qui ont commencé lundi, se sont intensifiées au cours de la nuit, et se poursuivent encore à ce jour. Israël a ciblé des infrastructures militaires, mais les zones civiles n’ont pas été épargnées, d’où le lourd tribut payé par la population libanaise.
La représentante adjointe de l’Unicef au Liban, Ettie Higgins, a qualifié la journée de lundi de « pire jour que le Liban ait connu depuis 18 ans ». Cette déclaration fait écho à la détresse croissante des civils pris au piège dans les zones de conflit. La communauté internationale suit avec appréhension cette nouvelle montée en puissance des hostilités, craignant qu’une escalade supplémentaire ne conduise à une guerre totale.
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