Depuis plusieurs semaines, la libération de deux gendarmes ivoiriens détenus au Burkina Faso semble être entravée par des difficultés majeures dans les négociations entre les parties burkinabè et ivoiriennes. Cette situation complexe a été révélée par le média français Jeune Afrique, soulignant que la partie burkinabè utiliserait ces deux membres des forces de défense et de sécurité ivoiriennes comme moyen de pression.
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Le gouvernement burkinabè conditionne la libération des deux gendarmes à une exigence délicate : le rapatriement de Sekou Ouédraogo, un ex-agent des services de renseignement burkinabés accusé de complot contre la sûreté de l’État. Ce dernier aurait trouvé refuge en Côte d’Ivoire depuis sa révocation le 4 octobre 2023. Les autorités ivoiriennes affirment que Sekou Ouédraogo ne se trouve actuellement pas sur leur territoire, ce qui complique davantage les négociations.
Burkina Faso : une frontière franchie accidentellement : une détention de trois mois
Les deux gendarmes ivoiriens ont été arrêtés après avoir accidentellement franchi la frontière alors qu’ils poursuivaient des orpailleurs. Depuis leur arrestation, ils sont détenus à Ouagadougou depuis trois mois. Plutôt que d’opter pour des mesures coercitives, la Côte d’Ivoire a choisi la voie de la négociation et du dialogue pour résoudre cette situation délicate avec son voisin, le Burkina Faso.
L’assurance de la partie ivoirienne et les acteurs clés
Amadou Coulibaly, ministre ivoirien de la Communication et porte-parole du gouvernement, a rassuré la population en décembre dernier en affirmant que les deux gendarmes « se portent bien ». Il a souligné les efforts déployés pour obtenir leur libération rapide. Cette affaire délicate est sous la supervision directe du ministre de la Défense, Téné Birahima, et de Vassiriki Traoré, préfet et chef des services de renseignement de Côte d’Ivoire. Bien que les relations entre les deux pays ne soient pas rompues, la situation reste tendue, et les négociations se poursuivent.
Les autorités ivoiriennes restent optimistes quant à une résolution rapide de cette affaire complexe. Elles estiment que la libération des deux gendarmes interviendra d’ici la mi-février 2024. Cependant, la délicate question du rapatriement de Sekou Ouédraogo continue de peser sur les négociations, laissant planer une incertitude sur l’issue de ce différend diplomatique entre les deux nations frères. À suivre pour de nouveaux développements dans cette affaire sensible.