Le monde du rap français est de nouveau secoué par une bataille qui se déplace cette fois-ci sur le terrain judiciaire. Le rappeur Gims, accompagné de sa compagne Demdem, a déposé plainte contre Booba pour des faits de harcèlement moral et de cyberharcèlement. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, révélant une nouvelle étape dans le conflit entre les deux figures emblématiques du rap français.
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Une plainte qui marque un tournant judiciaire
La plainte, déposée à la fin du mois d’août, accuse le rappeur Booba de cyberharcèlement qui durerait depuis 2018. Gims et sa compagne estiment que les attaques de Booba via ses différents comptes sur les réseaux sociaux, comme Instagram, X (anciennement Twitter), et TikTok, ont dépassé les limites. Selon leurs avocats, les provocations et insultes, souvent reprises et amplifiées par les admirateurs de Booba, ont rendu la situation insoutenable pour le rappeur Gims et sa famille.
Le rappeur Gims, dont le vrai nom est Gandhi Djuna, a expliqué que les attaques répétées de Booba ont considérablement affecté sa vie privée et celle de sa compagne. Le couple met en avant la toxicité de cette situation, affirmant que la ligne rouge a été franchie lorsque Booba a impliqué leurs enfants dans ses propos.
Des insultes publiques et des attaques sur scène
Le point culminant de cette escalade de tensions s’est produit lors d’un concert de Booba en Suisse, en juillet dernier. Sur scène, Booba a directement pris à partie le public, incitant ce dernier à s’en prendre à Gims et à sa compagne. Selon les avocats de Gims, cette prise de parole publique constitue une provocation claire et volontaire, qui dépasse le simple cadre de la rivalité artistique.
En outre, Booba aurait publié une chanson intitulée « Dolce Camara », où il fait explicitement référence à Demdem, la compagne de Gims, dans des termes jugés insultants. Cette chanson, selon les avocats, illustre encore une fois le harcèlement subi par le couple.
Un précédent avec Magali Berdah
Cette plainte contre Booba n’est pas la première du genre. En 2022, Booba a été mis en examen pour des faits similaires de cyberharcèlement contre l’agente d’influenceurs Magali Berdah. Il l’avait accusée de diverses fraudes et d’activités douteuses, lançant ainsi une campagne de dénigrement public sur les réseaux sociaux. Ce précédent judiciaire souligne l’importance de la démarche du rappeur Gims, qui espère obtenir justice dans une affaire qu’il qualifie de « harcèlement toxique ».
Selon les avocats de Gims, il est grand temps que ces agissements cessent. Ils rappellent que le harcèlement n’est pas une simple critique mais bien une infraction pénale, passible de sanctions judiciaires. Le rappeur Gims et sa compagne espèrent ainsi voir la justice réagir fermement pour que ce conflit prenne fin.
Enquête en cours pour harcèlement moral et cyberharcèlement
L’enquête ouverte par le parquet de Paris permettra de faire la lumière sur les faits reprochés à Booba et de déterminer les mesures à prendre. Le rappeur Gims, fort de cette plainte, attend que la justice prenne des mesures pour protéger sa famille et mettre fin à ce harcèlement moral et cybernétique qui dure depuis trop longtemps.
Ce nouvel épisode dans la guerre entre les deux rappeurs montre à quel point les tensions sont devenues personnelles et dangereuses. La réponse de Booba à cette plainte pourrait marquer un nouveau tournant dans cette affaire, qui se joue désormais devant les tribunaux.