La célèbre tour Eiffel restera fermée ce vendredi 23 février, marquant ainsi son cinquième jour de fermeture consécutif. Cette décision a été confirmée par le délégué syndical de la CGT, alors que l’intersyndicale se réunit en assemblée générale pour déterminer les prochaines étapes du mouvement.
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Une grève historique à la tour Eiffel et des revendications persistantes
Si cette grève se prolongeait au-delà de dimanche après-midi, elle deviendrait la plus longue de l’histoire récente de la tour Eiffel, dépassant ainsi le mouvement social de l’automne 1998 qui avait entraîné une fermeture de six jours et demi. Les employés, représentés par l’intersyndicale CGT et FO, expriment leur mécontentement concernant la gestion financière de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete), pointant du doigt la mairie de Paris pour sa politique de redevances jugée trop contraignante.
Cette grève impacte les milliers de touristes, principalement étrangers, privés de la visite de ce monument emblématique depuis le début du mouvement lundi. En pleines vacances scolaires d’hiver et à quelques mois des Jeux olympiques, cette situation met en lumière les enjeux économiques de la tour Eiffel. Malgré une fréquentation retrouvée après la crise sanitaire, évaluée à 6,3 millions de visiteurs en 2023, le monument a subi des pertes importantes de l’ordre de 130 millions d’euros pendant les deux années de pandémie (2020 et 2021).
Perspectives de résolution et dialogue en cours ?
La Sete a proposé la création d’une instance de suivi financier permanent et a assuré la signature prochaine d’un accord sur les conditions d’emploi et de rémunération des salariés. Cependant, les employés, bien que n’ayant pas exprimé de revendications salariales spécifiques, dénoncent un modèle économique « intenable » imposé par la mairie, alimentant ainsi un conflit qui met en péril l’ouverture de ce symbole parisien.
Ce jeudi, la Sete a proposé « la création d’une instance de suivi permanent » de la trajectoire financière « afin de renforcer le dialogue avec la Ville » de Paris. La Sete a aussi confirmé à l’AFP qu’« un accord sera signé dans les quinze jours » au sujet des « conditions d’emploi et de rémunération » des salariés. Jusqu’alors, les syndicats avaient pourtant déclaré ne pas se mobiliser pour des revendications salariales mais bien dans l’objectif de se battre contre le modèle économique « intenable » imposé par la mairie.
De son côté, Emmanuel Grégoire a déclaré ce vendredi matin sur Sud Radio que la municipalité entendait les revendications et que « la ville de paris a accepté de revoir les termes de la collaboration entre la société d’exploitation et la Ville, autour des mêmes enjeux que ceux que donnent les salariés ».