Dans une déclaration diffusée ce 12 novembre au soir, Guillaume Soro, condamné à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État », annonce son intention de mettre fin à son exil. C’est à travers une vidéo publiée sur son compte Twitter que Guillaume Soro partage cette décision, motivée par le désir de retrouver sa terre ancestrale et natale d’Afrique.
Lire aussi : Guillaume Soro bientôt arrêté en Turquie ? Les détails de l’intervention du commando ivoirien
Un exil parsemé de périples internationaux pour Guillaume Soro
Guillaume Soro dévoile les détails de son exil, le menant successivement en France, en Belgique, à Dubaï, et même « jusqu’aux confins du continent asiatique ». Malgré ces périples, il affirme catégoriquement qu’il refuse d’aller plus loin dans son exil, refusant de devenir un fugitif et clamant son innocence, déclarant qu’il n’est coupable d’aucun forfait.
« J’annonce ici et maintenant que je mets fin à mon exil, car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique« , a déclaré M. Soro, dans une allocution de cinq minutes, publiée sur son compte X (ex-Twitter).
« Je n’irai pas plus loin dans mon exil, je refuse d’être fugitif. Je ne suis coupable d’aucun forfait », poursuit-il, affirmant vouloir « contribuer a la réconciliation des fils et des filles » de la Côte d’Ivoire. M. Soro n’a pas précisé de date pour un éventuel retour en Côte d’Ivoire.
Dans son annonce, Soro révèle une tentative d’interception à l’aéroport d’Istanbul le 3 novembre, où des autorités auraient cherché à l’arrêter en vue de son extradition vers la Côte d’Ivoire. Ces événements récents ajoutent une dimension de tension à son retour imminent.
Rupture avec Ouattara en 2019
Chef de la rébellion qui contrôlait la moitié Nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la crise post-électorale de 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo, qui refusait d’admettre sa défaite.
Guillaume Soro était devenu le premier chef du gouvernement d’Alassane Ouattara, puis président de l’Assemblée nationale en 2012, avant une rupture début 2019, en raison, selon plusieurs observateurs, de ses ambitions présidentielles. En mai, il avait affirmé qu’aucune « raison » ne l’empêchait d’être candidat à la prochaine présidentielle en 2025.