Incendie au Centre Commercial du Château à Adjamé : Toutes les Dernières infos

Un violent incendie s’est déclaré ce mercredi après-midi au bâtiment annexe du Centre Commercial du Château, situé dans le quartier animé d’Adjamé, à Abidjan. Survenu vers 17h20, le sinistre a mobilisé les équipes du Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM), basées à proximité, pour tenter de maîtriser les flammes qui ont partiellement ravagé ce lieu commercial récemment inauguré. Cet Incendie au Centre Commercial du Château à Adjamé survient à peine trois jours après l’incendie ayant détruit le marché de Kennedy à Bouaké, alimentant les interrogations sur la sécurité et les causes de ces catastrophes répétées.
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Un centre commercial réduit en cendres
Le Centre Commercial du Château, érigé il y a peu de temps, symbolisait l’essor économique d’Adjamé, un quartier connu pour son dynamisme commercial. Selon des témoins, le feu a pris naissance dans l’annexe du bâtiment, où sont installées plusieurs boutiques et entrepôts. Les causes exactes restent inconnues, mais les premières hypothèses évoquent un dysfonctionnement électrique, une négligence humaine ou même un acte criminel. Les images partagées sur les réseaux sociaux montrent des colonnes de fumée noire s’élevant dans le ciel, tandis que les pompiers s’activent pour sauver ce qui peut l’être.
« C’est une tragédie. Trop d’efforts partis en fumée », a commenté un internaute, reflétant l’émotion des propriétaires de commerces qui assistent, impuissants, à la destruction de leur gagne-pain. Pour beaucoup, ces boutiques représentaient des années d’économies et de sacrifices. « J’imagine le désarroi des propriétaires qui regardent le feu détruire le fruit de toute une vie », a ajouté un autre observateur.
Deux incendies en trois jours : Un hasard troublant
La rapidité avec laquelle ces sinistres se succèdent interpelle. Lundi, un incendie avait déjà ravagé le marché de Kennedy à Bouaké, la deuxième ville du pays, causant d’importants dégâts matériels. Bien qu’aucun lien officiel n’ait été établi entre les deux événements, la répétition de tels drames en si peu de temps suscite des suspicions. « Il y a un pyromane à arrêter, forcément. C’est bizarre, ce n’est pas normal », a affirmé un habitant d’Adjamé sur les réseaux sociaux, exprimant une crainte partagée par de nombreux Ivoiriens.

Les autorités restent prudentes, évitant de se prononcer tant que les enquêtes ne sont pas conclues. Cependant, la thèse d’actes malveillants n’est pas écartée, d’autant que les conditions météorologiques – une chaleur accablante – pourraient également avoir joué un rôle. « Quand il fait chaud de cette manière, faisons très attention. Les incendies peuvent venir de partout, surtout dans les endroits où il y a assez de machines », a rappelé un expert en sécurité civile.
Intervention des secours et défis logistiques
La proximité de la caserne des sapeurs-pompiers d’Adjamé a permis une intervention rapide. Les équipes du GSPM, soutenues par des volontaires, ont œuvré pendant plusieurs heures pour circonscrire le feu et éviter sa propagation à d’autres parties du centre commercial. Malgré leur réactivité, les dégâts sont considérables. Les commerçants déplorent la perte de stocks, d’équipements et de documents essentiels à leurs activités.
Cependant, ces incidents mettent en lumière les limites des infrastructures de lutte contre les incendies en Côte d’Ivoire. Si les pompiers d’Adjamé ont pu intervenir rapidement, d’autres régions du pays, notamment Bouaké, disposent de moyens plus limités. Après l’incendie de lundi, des voix s’étaient élevées pour réclamer un renforcement des équipements et des formations aux gestes de premiers secours.
Impact économique et social
Au-delà des pertes matérielles, ces incendies frappent une économie locale déjà fragilisée par les conséquences de la pandémie et la flambée des prix. Les marchés et centres commerciaux constituent des piliers de l’activité informelle, employant des milliers de personnes. À Adjamé comme à Bouaké, des familles entières dépendent de ces commerces pour leur survie quotidienne.
« C’est une double peine pour nous. Après le COVID, on pensait repartir, et maintenant tout brûle », a confié un vendeur du marché de Kennedy, joint par téléphone. Les appels à la solidarité se multiplient, tandis que le gouvernement promet des mesures d’urgence pour soutenir les sinistrés.
Vers une prise de conscience collective ?
Face à cette série noire, des questions cruciales émergent : comment prévenir de telles catastrophes ? Les normes de sécurité incendie sont-elles respectées dans les constructions récentes ? Le Centre Commercial du Château, bien que moderne, était-il équipé de détecteurs de fumée, d’extincteurs ou de sorties de secours suffisantes ?

Des experts soulignent la nécessité de renforcer les contrôles et de sensibiliser les commerçants aux risques. « Beaucoup d’incendies pourraient être évités avec des précautions basiques : éviter les branchements électriques anarchiques, stocker les produits inflammables correctement, etc. », explique un ingénieur en sécurité.
Urgence d’agir après cette énième Incendie au Centre Commercial du Château à Adjamé
Les incendies d’Adjamé et de Bouaké révèlent une vulnérabilité alarmante. Si les enquêtes devront déterminer les causes exactes de ces drames, il est urgent que les autorités, les entreprises et la société civile unissent leurs efforts pour améliorer la prévention et la réponse aux sinistres.
En cette période de canicule, la prudence est plus que jamais de mise. Comme le rappelle un habitant : « Les incendies ne préviennent pas. À nous de rester vigilants. » Les jours à venir seront déterminants pour reconstruire, mais aussi pour éviter que de tels drames ne se répètent.
La Côte d’Ivoire, en plein développement économique, ne peut se permettre de voir ses efforts réduits en cendres. Ces incendies successifs doivent servir de signal d’alarme pour une politique de sécurité renforcée, alliant modernisation des infrastructures et éducation citoyenne.