Jeux de la Francophonie 2023 : artistes et athlètes nigériens font le maximum, malgré le putsch

Les jeux de la Francophonie 2023, qui se déroulent actuellement à Kinshasa, ont été marqués par le coup d’État à Niamey, qui a impacté la participation des athlètes nigériens. Malgré ces défis, la délégation nigérienne demeure résolue à représenter fièrement son pays et à donner le meilleur d’elle-même dans toutes les compétitions et activités prévues.

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Des défis logistiques et émotionnels suite au coup d’État

Le coup d’État survenu à Niamey quelques jours avant le début des jeux a créé des difficultés logistiques majeures pour la délégation nigérienne. Certains membres n’ont pas pu rejoindre Kinshasa, laissant un vide dans certaines activités culturelles et sportives. Cette situation a également eu un impact émotionnel sur les artistes et les athlètes, mais ils ont choisi de rester résilients et déterminés malgré ces obstacles.

Le sculpteur Adams, dont l’œuvre majeure est restée bloquée à Niamey, a su faire preuve de créativité en créant une nouvelle sculpture à Kinshasa. Présente donc aux Jeux de la Francophonie 2023, la délégation nigérienne fait un premier bilan.

« En peinture, l’oeuvre est là mais pas l’artiste; en sculpture, l’artiste est là mais pas son oeuvre; pour la chanson, il manque une partie du groupe musical », énumère Ibrahim Mahamane, responsable du volet culturel de la participation nigérienne aux jeux qui se sont ouverts vendredi soir à Kinshasa.

Cette volonté de surmonter l’adversité témoigne de la détermination inébranlable des artistes et des athlètes nigériens à promouvoir la culture et le sport de leur pays lors de ces jeux de la Francophonie.

Une solidarité exemplaire dans le « home » des Nigériens aux Jeux de la Francophonie 2023 à Kinshasa

Outre les défis logistiques, les conditions d’hébergement ont également été un défi pour la délégation nigérienne à Kinshasa. Malgré les problèmes d’électricité, les transports compliqués et les files d’attente pour se restaurer, les Nigériens ont fait preuve d’une solidarité exemplaire au sein de leur « home » à l’université de Kinshasa. Cette cohésion a été un moteur pour surmonter les obstacles et garder le moral élevé.

« C’est dur, nous ressentons le poids de ce qui nous arrive », dit M. Mahamane. Mais, ajoute-t-il aussitôt, « le Niger reste debout et on a la mission de le représenter ».

Les athlètes nigériens, dans différentes disciplines, se sont entraînés avec détermination pour les compétitions, tandis que les artistes ont travaillé assidûment pour présenter leurs œuvres au public malgré les imprévus. Cette solidarité a renforcé leur esprit d’équipe et leur volonté de représenter fièrement leur pays, même dans un contexte difficile.

« C’est une très grosse déception » pour M. Mahamane. « Mais nous voulons que les jeux réussissent, nous pouvons surmonter tout ça, nous sommes habitués aux difficultés », dit-il.

Les Nigériens veulent des médailles dans ces Jeux de la Francophonie 2023. « On a 50 athlètes, on veut 50 médailles », lance Mme Ibrah. « Mais médailles ou pas médailles, nous aurons eu le mérite de représenter notre pays », ajoute M. Mahamane.

Dans la cour du « home », un cri de joie parvient d’une fenêtre. « C’est un de mes lutteurs, l’eau est revenue, cela faisait deux jours qu’il n’avait pas pu prendre de douche », explique Mohamed Manzo, le coach de l’équipe nigérienne de lutte.

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Les jeux de la Francophonie 2023 à Kinshasa ont été une véritable épreuve pour la délégation nigérienne suite au coup d’État à Niamey. Malgré les défis logistiques et émotionnels, les artistes et les athlètes nigériens ont fait preuve d’adaptabilité, de résilience et de passion pour représenter dignement leur pays. Leur solidarité exemplaire dans leur « home » à Kinshasa a renforcé leur engagement et leur détermination à donner le meilleur d’eux-mêmes lors de cet événement international. Ces jeux resteront pour le Niger un symbole de fierté, d’unité et de solidarité, montrant au monde la force de leur engagement envers leur nation.