Karim Wade, figure politique marquante du Sénégal, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et ancien ministre, se positionne en candidat à l’élection présidentielle. Son parti, le Parti démocratique du Sénégal (PDS), l’a désigné pour être le prétendant aux élections prévues pour le 25 février prochain. Cependant, des questions cruciales demeurent quant à sa candidature.
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L’épineuse situation légale de Karim Wade
Sa condamnation en 2015 pour enrichissement illicite, sanctionnée par une peine de six ans de prison ferme, a marqué son parcours. Malgré une grâce présidentielle en 2016 de la part de Macky Sall, Karim Wade a vécu en exil au Qatar depuis lors, lui interdisant ainsi sa participation à la présidentielle de 2019, remportée par Sall.
Répondant aux demandes de l’opposition, l’Assemblée nationale a voté une loi en août pour rendre éligible Karim Wade, ainsi que Khalifa Sall, autre opposant, après un dialogue politique orchestré par le président Sall. Khalifa Sall, condamné en 2018 et libéré en 2019 grâce à la même procédure, se retrouve également dans une situation similaire.
L’attente d’une officialisation après le dépôt de la caution
C’est le trésorier du parti, le Parti démocratique sénégalais, qui s’est chargé de déposer la caution au nom de Karim Wade, 30 000 000 francs cfa sous forme de chèque. Il s’agit de la 2ᵉ condition exigée pour être candidat à la présidentielle après la collecte d’au moins 44 500 parrainages citoyens.
« Nous respectons le calendrier », a expliqué le directeur de campagne du PDS Maguette Sy, qui s’est voulu rassurant sur l’absence du candidat Karim Wade du Sénégal affirmant que pour l’heure « sa présence n’est pas indispensable ».
Malgré sa désignation comme candidat du PDS, Karim Wade n’a pas encore été officiellement investi. Aucune date n’a été communiquée pour un éventuel retour au pays ou la tenue d’un congrès du parti. Le mystère autour de sa candidature persiste, Karim Wade demeurant silencieux à ce sujet.
Les partisans de Wade rappellent le retour express de son père, Abdoulaye Wade, juste 45 jours avant l’élection présidentielle de 2000. Certains analystes y voient une stratégie politique visant à attendre le dernier moment pour rentrer au pays, dépendant de la validation de sa candidature par la Cour constitutionnelle, avant de lancer sa campagne.
Cette attente stratégique de Karim Wade intrigue et pose des interrogations sur son retour au devant de la scène politique sénégalaise, et alimente les spéculations quant à la faisabilité de sa candidature à l’élection présidentielle à venir.