« Des crimes contre les civils » : Kiev ravagée, l’Ukraine saigne sous les frappes russes les plus meurtrières de l’année

Depuis la nuit du 23 au 24 avril, l’Ukraine vit l’une de ses pires tragédies depuis le début de l’invasion russe. Alors que la capitale Kiev panse ses plaies, les images insoutenables venues des zones bombardées témoignent d’un chaos sans nom. L’armée russe est accusée d’avoir lancé pas moins de 70 missiles et 145 drones sur l’ensemble du territoire ukrainien, tuant au moins 13 civils et faisant 97 blessés. Des habitations effondrées, des familles brisées, des survivants sous le choc : cette attaque frappe en plein cœur un pays déjà exsangue. La requête cible Ukraine s’inscrit douloureusement dans chaque témoignage, chaque photo, chaque cri.
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Une attaque massive sur l’Ukraine : « Les pires heures de Kiev »
C’est aux alentours de 3h du matin que les sirènes ont retenti à travers l’Ukraine. Peu après, des explosions ont secoué Kiev, Kharkiv, Dnipro, Odessa et plusieurs autres villes. Selon l’état-major ukrainien, la Russie a ciblé l’ensemble du pays dans ce qui s’apparente à une attaque coordonnée et méthodique, mêlant missiles balistiques et drones kamikazes Shahed. L’Ukraine affirme que les défenses anti-aériennes ont abattu une grande partie des engins, mais beaucoup ont atteint des zones résidentielles, causant des scènes d’apocalypse.

À Kiev, huit personnes ont été tuées, des dizaines d’autres blessées, et plusieurs immeubles se sont partiellement effondrés. Les secouristes, dépassés, s’activent depuis l’aube pour extraire des survivants piégés sous les décombres. « Ce sont des crimes contre les civils », a lancé Lilya Yedamenko, une habitante bouleversée. Sur place, des enfants ensanglantés, des mères en larmes et des familles recherchant désespérément leurs proches composent un tableau de désolation totale.
Moscou parle de cibles militaires, l’Ukraine crie à la barbarie
Dans un communiqué glaçant, le ministère russe de la Défense a revendiqué les frappes, affirmant qu’elles visaient des infrastructures du complexe militaro-industriel ukrainien. « Toutes les cibles ont été touchées », ont-ils précisé, ajoutant que des armes de précision à longue portée avaient été utilisées. Mais sur le terrain, l’Ukraine montre une tout autre réalité : des corps retrouvés dans des appartements calcinés, des civils déchiquetés dans leur sommeil, des hôpitaux pris d’assaut par les blessés.

La capitale ukrainienne accuse Moscou de dissimuler un crime de guerre, et exhorte la communauté internationale à ne plus détourner le regard. « La Russie continue de tuer notre peuple », a déclaré Volodymyr Zelensky dans un message poignant sur X, ajoutant que cela fait 44 jours que l’Ukraine respecte un cessez-le-feu, alors que les frappes russes se multiplient.
Témoignages poignants et colère grandissante : l’Ukraine demande justice
Olena Davydiouk, avocate à Kiev, a vu les vitres de son appartement exploser sous l’onde de choc. Encore vêtue de son pyjama, elle raconte l’effroi d’un réveil au cœur de l’enfer : « Les vitres ont volé en éclats, les portes ont été arrachées de leurs gonds. » Autour d’elle, des voisins s’entraident pour sortir les blessés. Une femme au visage ensanglanté serre son chien tremblant. Sur la pelouse jonchée de gravats, des familles pleurent leurs morts.

Le président ukrainien a écourté son déplacement en Afrique du Sud pour revenir d’urgence dans son pays meurtri. Son retour symbolise la gravité de la situation. À travers les rues de Kiev, la colère monte. Les Ukrainiens ne comprennent plus le silence de certains alliés occidentaux. « Nous vivons tous sur la même planète », dit Lilya Yedamenko. « Tolérer de tels crimes aura des conséquences pour l’humanité tout entière. » L’attaque du 24 avril est un électrochoc pour l’Ukraine, un rappel brutal que la guerre est loin d’être terminée. Le nom de l’Ukraine résonne aujourd’hui avec une intensité dramatique, mêlant horreur, résistance et appel à la justice.