La COP28, qui s’est clôturée aujourd’hui à Dubaï, a été marquée par des débats acharnés, mettant en lumière la polarisation des discussions autour du rôle des énergies fossiles dans le dérèglement climatique. Cette réunion cruciale a oscillé entre espoir et inquiétude quant à l’avenir environnemental, cristallisant des désaccords autour de la sortie ou de la réduction des combustibles fossiles. Depuis le 30 novembre, les délégués du monde entier étaient réunis pour accélérer la lutte contre le changement climatique.
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Les tensions autour des énergies fossiles
Les négociations ont été animées par le débat autour de l’avenir des énergies fossiles – pétrole, gaz naturel et charbon – responsables de 80 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Malgré les efforts pour trouver un consensus entre « sortie » ou « réduction » de ces énergies, les délibérations ont stagné, mettant en évidence les divergences persistantes entre les pays participants.
Dans cet océan de discussions, le président colombien, Gustavo Petro, a fait entendre une note d’espoir. Il a dénoncé le rôle du « capitalisme des pays riches » dans la crise climatique et annoncé la ratification par la Colombie du traité de non-prolifération des énergies fossiles. Un geste audacieux de la part d’un pays qui est pourtant un important producteur de pétrole en Amérique latine.
Engagement de la colombie et réactions internationales
La Colombie, malgré sa dépendance économique vis-à-vis de la production de pétrole, a pris une décision historique en s’engageant à refuser de nouveaux projets d’exploitation fossile, à progressivement réduire sa production existante et à investir massivement dans les énergies renouvelables. Un pas majeur salué par certains comme une voie vers un avenir plus prospère et respectueux de l’environnement.
La France semble également encline à soutenir ces mesures, d’après des déclarations informelles attribuées à Emmanuel Macron.
Accords et désaccords : triplement des énergies renouvelables à la COP28
Un accord non contraignant a été signé par 118 pays, dont la France, pour coopérer en vue de tripler les capacités des énergies renouvelables d’ici 2030. Cependant, ce texte ambitieux ne bénéficie pas du soutien de grands pollueurs comme la Chine, l’Inde et la Russie, bien que les États-Unis se soient positionnés en faveur de cette initiative.
Malgré des avancées significatives, les négociations à la COP28 ont révélé des divisions profondes entre les nations concernant les actions à entreprendre pour lutter contre les énergies fossiles et relever les défis environnementaux majeurs auxquels la planète est confrontée.