La justice française a récemment pris des mesures audacieuses contre des proches du pouvoir russe, en saisissant deux biens immobiliers associés à des personnalités liées à Vladimir Poutine. Ces actions, effectuées dans le cadre d’enquêtes pour blanchiment d’argent, soulignent la persistance du front judiciaire ouvert en France contre les affiliés du régime russe, deux ans après le début de la guerre en Ukraine.
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La villa Souzanna : Un symbole de proximité avec le pouvoir russe
Parmi les biens saisis se trouve la « villa Souzanna », située à Anglet (Pyrénées-Atlantiques). Cette propriété a gagné en notoriété après avoir été couverte de graffitis anti-Poutine juste deux jours après le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Officiellement détenue par une société immobilière contrôlée par Artur Ocheretny, compagnon de l’ancienne épouse de Poutine, Lioudmila Otcheretnaïa (ex-Poutina), cette villa de style Art déco a été acquise en 2013 pour 5,4 millions d’euros, auxquels se sont ajoutés 3,5 millions d’euros pour des travaux de rénovation.
Les investigations sur cette acquisition ont été lancées en septembre 2022 sous l’égide de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), et sont menées par l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Bien que personne ne soit actuellement poursuivi dans cette affaire, l’enquête cherche à déterminer si les fonds utilisés pour l’achat de la villa avaient des origines frauduleuses.
justice française : Transparency International à l’origine de la plainte
La procédure a été enclenchée suite à une plainte de l’association anticorruption Transparency International, déposée en 2022 après le début du conflit en Ukraine. Cette plainte ciblait quatre oligarques russes ou des proches d’oligarques russes, selon une source proche du dossier.
La saisie de la villa Souzanna illustre la volonté de la justice française de lutter contre le blanchiment d’argent et de s’attaquer aux réseaux financiers associés aux cercles du pouvoir russe. C’est également un geste symbolique de solidarité envers l’Ukraine, les graffitis anti-Poutine ayant marqué l’entrée de la propriété. Cette action met en lumière les enjeux politiques et sociaux liés à la confiscation des biens acquis de manière douteuse, soulignant l’importance des saisies et des confiscations dans la lutte contre la corruption internationale.