La rentrée scolaire au Québec s’accompagne cette année d’un défi majeur : la pénurie d’enseignants et de personnel dans les écoles primaires et les collèges. Si cette situation est devenue récurrente ces dernières années, elle prend des proportions encore plus inquiétantes en cette période de reprise. Le ministre de l’Éducation a dû lancer des appels à l’aide, sollicitant même les retraités de l’enseignement ainsi que ceux qui ressentent une vocation à enseigner, même sans diplôme en pédagogie.
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Une crise généralisée au sein de l’Éducation
La pénurie d’enseignants comme une crise généralisée au sein du système éducatif. Ce défi s’inscrit dans le contexte plus large de la pénurie de main-d’œuvre qui touche plusieurs secteurs, exacerbée par une hausse du nombre de retraités par rapport à la population active. La pandémie a également contribué à accentuer ce phénomène.
Le manque d’enseignants se manifeste de manière particulièrement alarmante cette année, avec de plus en plus de départs d’enseignants, parfois seulement quelques années après leur entrée en fonction. La présence croissante d’élèves en difficulté ou confrontés à des problèmes comportementaux en classe a également fait naître un sentiment de frustration et de découragement parmi les enseignants. Beaucoup ont le sentiment de ne pas être suffisamment soutenus pour faire face à ces situations complexes.
La pénurie d’enseignants : des conséquences sur le système Éducatif
La pénurie d’enseignants a des répercussions importantes sur l’éducation au Québec. Dans les collèges, on observe une tendance à la concentration des élèves en difficulté dans certaines classes. Cette situation découle du fait que les élèves les plus performants choisissent de s’orienter vers le secteur privé, fortement subventionné par l’État, ou vers des programmes spécialisés axés sur le sport, les arts ou d’autres domaines.
Ces tendances contribuent à créer un système éducatif à trois vitesses, laissant un grand nombre d’élèves en marge et décourageant les enseignants. Face à cette crise, de nombreux enseignants envisagent de quitter la profession pour d’autres domaines qui offrent plus de perspectives professionnelles et de postes vacants.
Engagement du gouvernement et mesures en cours
François Legault, le premier ministre du Québec, a réaffirmé l’engagement de son gouvernement envers l’éducation et les enseignants. Le 23 août dernier, il a souligné que des actions étaient mises en place pour combler les postes vacants et pour soutenir les enseignants.
Parmi les mesures en cours, les pouvoirs publics ont promis un renforcement de l’aide au primaire, avec la mise en place de personnel supplémentaire pour soutenir les enseignants en classe. Cependant, l’application de ces mesures dépend des négociations en cours entre le gouvernement et les syndicats pour le renouvellement des conventions collectives.
Les universités et les écoles de formation contribuent également à trouver des solutions à cette crise en facilitant l’accès des étudiants en dernière année à la profession. Ils permettent notamment aux stagiaires d’être embauchés par les écoles qui les accueillent en stage. Des diplômés de disciplines variées, tels que l’histoire, les mathématiques et la physique, prennent également en charge des classes au collège tout en suivant des cours de pédagogie.
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Malgré les défis, les efforts actuels visent à minimiser la pénurie d’enseignants et à assurer une rentrée aussi réussie que possible pour les élèves au Québec.