Le 6 janvier, le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a signé une loi annulant un accord maritime entre l’Éthiopie et le Somaliland, une région séparatiste non reconnue par la communauté internationale. Mogadiscio qualifie cet accord de « illégal » et dénonce une « agression » et une « violation flagrante de sa souveraineté. »
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Somalie : Contexte de l’accord Contesté
Le protocole d’accord signé le 1er janvier prévoyait que le Somaliland accorde à l’Éthiopie l’accès à 20 km de ses côtes pour une période de cinquante ans, par le biais d’un accord de leasing.
Cette initiative avait pour objectif de permettre à l’Éthiopie de retrouver un accès à la mer Rouge, qu’elle avait perdu après l’indépendance de l’Érythrée en 1993.
Réponse ferme du gouvernement Somalien
Le président somalien a justifié la signature de la loi d’annulation en soulignant son engagement à préserver « l’unité, la souveraineté, et l’intégrité territoriale » conformément au droit international.
Le gouvernement somalien avait précédemment promis de s’opposer vigoureusement à cet accord, qualifiant le texte d' »illégal » et annonçant son intention de le combattre par tous les moyens légaux.
Conflit d’Intérêts avec le Somaliland
Le gouvernement somalien s’oppose fermement à la revendication d’indépendance du Somaliland, une région relativement stable de 4,5 millions d’habitants. Bien que le Somaliland ait déclaré son indépendance de la Somalie en 1991, son manque de reconnaissance internationale l’isole sur la scène mondiale.
Le président du Somaliland avait affirmé que l’Éthiopie reconnaîtrait formellement son indépendance en échange de l’accès maritime.
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Plusieurs acteurs internationaux, dont les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni, l’Union africaine, la Ligue arabe, l’Égypte et la Turquie, ont appelé au respect de la souveraineté somalienne. L’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, n’a pas encore déclaré formellement son intention de reconnaître le Somaliland mais a annoncé une « évaluation approfondie » sur les efforts du Somaliland pour obtenir une reconnaissance internationale.