en Algérie, à quelques semaines de la rentrée scolaire du 19 septembre, les autorités du pays ont pris une décision surprenante : elles ont demandé aux écoles privées algériennes de cesser d’enseigner le programme français sous peine de sanctions. Cette décision a pris de court de nombreuses écoles privées et a laissé les enseignants et les parents d’élèves dans l’incertitude.
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Algérie : Une pratique tolérée jusque-là
Jusqu’à cette rentrée, certaines écoles privées proposaient un double programme, combinant le programme français avec le cursus national obligatoire en arabe. Bien que cette pratique n’ait jamais été autorisée par la loi, elle était tolérée par les autorités. Certaines écoles avaient même établi des liens avec l’ambassade de France via un label délivré par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
Pression sur les écoles avec le label AEFE
Les vingt-deux écoles ayant un lien avec l’ambassade de France via le label AEFE ont été particulièrement visées par cette décision. En août, elles ont reçu des courriers les sommant de se retirer de ce label, sous peine de fermeture ou de poursuites pénales. Certaines écoles ont obtempéré sans comprendre les raisons de cette interdiction soudaine.
L’anglais en remplacement du français
Simultanément, l’anglais commence à être imposé dans les institutions publiques du pays en tant que remplacement du français. Toutefois, le français n’a pas été totalement exclu, et il continue à être enseigné dans les écoles publiques et privées à raison de cinq heures par semaine.
Fin des abus et priorité au programme national
Cette décision soudaine de mettre fin à l’enseignement des programmes français dans les écoles privées semble être le résultat de plusieurs facteurs. D’une part, elle reflète les tensions entre la France et l’Algérie. D’autre part, elle vise à mettre un terme aux abus observés dans certaines écoles privées, où les matières françaises étaient privilégiées au détriment du programme algérien. Il était parfois nécessaire de cacher les manuels en français lors des inspections.
Conséquences pour les élèves et les familles
Cette décision a des conséquences significatives pour les élèves et leurs familles. Beaucoup d’élèves ne maîtrisent pas bien l’arabe car ils suivaient principalement le programme français. Les élèves de primaire peuvent peut-être rattraper leur retard, mais il en va autrement pour les collégiens et les lycéens qui auront du mal à suivre le cursus national.
Clandestinité et inquiétude
Pour continuer à étudier le programme français, des cours sont désormais organisés en cachette dans des maisons de particuliers. Les extraits de manuels français sont envoyés aux élèves par précaution. Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les élèves et les enseignants qui souhaitent poursuivre un enseignement français en Algérie.
L’avenir incertain du CNED
La décision des autorités algériennes coïncide avec une réforme française concernant le Centre national d’enseignement à distance (CNED). Jusqu’à cette rentrée, les Algériens pouvaient s’inscrire au CNED pour passer le bac français, ce qui leur permettait d’accéder à l’enseignement supérieur français via Parcoursup. Cependant, ce nouveau système ne le permet plus, ce qui est une source d’inquiétude pour de nombreux élèves.
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Impact sur les élèves algériens
En fin de compte, la décision des autorités algériennes a un impact majeur sur les élèves algériens. Beaucoup d’entre eux sont désormais confrontés à des défis académiques, et l’absence de communication officielle a semé la confusion parmi les parents d’élèves. Cette décision remet également en question l’avenir de l’enseignement français en Algérie et des liens entre les deux pays.
Tensions diplomatiques et répercussions sur l’enseignement
Cette situation témoigne des tensions diplomatiques persistantes entre la France et l’Algérie, qui ont eu un impact direct sur le système éducatif. Les répercussions de cette décision sur l’éducation des élèves algériens restent incertaines, et de nombreuses questions subsistent quant à l’avenir de l’enseignement français en Algérie.