L'animateur Jean-Marc Morandini, condamné pour harcèlement sexuel et travail dissimulé
Le tribunal judiciaire de Paris a rendu son verdict ce mardi 29 août, condamnant l’animateur bien connu Jean-Marc Morandini à une peine de six mois de prison avec sursis pour « harcèlement sexuel » envers un jeune comédien. Le parquet avait déjà requis six mois d’emprisonnement avec sursis lors de son procès en juin. Mais ce n’est pas la seule condamnation qui pèse sur l’animateur. Le tribunal l’a également déclaré coupable de « travail dissimulé » en tant qu’animateur de la chaîne CNews. Face à cette décision, ses avocates ont annoncé qu’il ferait appel de cette condamnation.
A lire : Émeutes après la mort de Nahel: Des Condamnations en Série
Des accusations de harcèlement sexuel
Le cas de Jean-Marc Morandini, âgé de 57 ans, a fait grand bruit dans les médias. Il a été reconnu coupable d’avoir incité de jeunes comédiens, âgés de 19 à 26 ans au moment des faits, entre juin et septembre 2015, à se dénuder pour des castings de sa web-série intitulée « Les Faucons », dont il était le producteur. Sous le pseudonyme de Catherine Leclerc, il aurait envoyé des courriels insistants demandant aux acteurs de s’exhiber nus, le pubis rasé, et d’effectuer des scènes de masturbation, parfois avec des éjaculations.
L’un de ces comédiens, Gabriel P., a été confronté à une situation particulièrement choquante en août 2015. Il a reçu deux courriels de la prétendue Catherine, signés « maman », lui demandant s’il accepterait de pratiquer une fellation sur Jean-Marc Morandini. Face à cette opportunité supposée d’entrer dans le monde du spectacle, le jeune homme avait répondu : « Il est évident que je ne vais pas faire le difficile sur la nudité (…). J’obéirai à ce que vous m’ordonnerez.«
Un jugement sévère pour Jean-Marc Morandini
L’absence de Jean-Marc Morandini lors de l’annonce du verdict n’a pas empêché le tribunal de prononcer une condamnation sévère. En plus des six mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel, l’animateur a été condamné à une amende de 10 000 euros et devra indemniser la victime à hauteur de 13 000 euros pour préjudice d’image. La présidente de la 31e chambre correctionnelle a souligné que les demandes de Morandini avaient été croissantes, plaçant ainsi la victime dans une situation psychologique difficile à gérer.
Le verdict n’a pas épargné Jean-Marc Morandini concernant l’accusation de « travail dissimulé ». Le tribunal l’a reconnu coupable de cette infraction et a infligé une amende de 10 000 euros à sa société NZPP.
Ce n’est pas la première fois que Jean-Marc Morandini se retrouve au cœur d’accusations graves. En décembre dernier, il avait été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis pour « corruption de mineurs ». Il était alors accusé d’avoir échangé des messages à caractère sexuel avec trois adolescents entre 2009 et 2016, ainsi que d’avoir organisé un casting à son domicile dans ce même contexte. Cette condamnation avait déjà fait l’objet d’un appel de sa part.
Lire aussi : RDC : La Prison à Perpétuité Requise Contre Edouard Mwangachuchu
Le cas de Jean-Marc Morandini souligne l’importance de la lutte contre le harcèlement sexuel et les abus de pouvoir, notamment dans le milieu médiatique. Les verdicts rendus par la justice témoignent de la prise en compte de ces enjeux cruciaux, rappelant que personne n’est au-dessus de la loi.
3 commentaires