Laurent Gbagbo n'exclut pas une éventuelle candidature à la présidentielle de 2025

Le président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, s’est adressé à la presse nationale et internationale le 22 août 2023, abordant divers sujets d’actualité. L’ancien chef d’État ivoirien a fait part de ses vues politiques et rendu hommage à Henri Konan Bédié. Malgré sa déclaration de ne plus aspirer à la présidence, Gbagbo n’écarte pas la possibilité d’une candidature à l’élection présidentielle de 2025.

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Paroles et visions de Laurent Gbagbo

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est exprimé devant la presse au siège de son parti à Abidjan, faisant preuve de réflexion et de pragmatisme. Ayant dirigé la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011, il a affirmé que son désir de redevenir président n’était plus une « obsession » personnelle. Laurent Gbagbo a ainsi souligné qu’il avait accompli son rôle en tant que chef d’État, tout en laissant la porte ouverte à une possible candidature pour les élections à venir.

Dans ses propres mots : « J‘ai voulu être président, je l’ai été (…) mais ce n’est plus une obsession. » Il a ajouté avec clarté : « Si mes camarades estiment qu’il n’y a pas mieux que moi pour les échéances à venir, alors on se mettra en route pour travailler. »

Un changement de cap inattendu

La déclaration de Gbagbo selon laquelle il ne désire plus être président peut être perçue comme un changement de cap inattendu, étant donné que sa candidature pour la prochaine présidentielle avait été supposée il y a quelques mois. L’événement marquant du décès d’Henri Konan Bédié, figure majeure de la politique ivoirienne, pourrait avoir influencé cette décision. Ce décès a potentiellement modifié la dynamique politique et ouvert de nouvelles perspectives pour les acteurs politiques en lice.

Comme il l’a expliqué : « Je ne suis plus en envie d’être président de la République. C’est-à-dire que maintenant, si je suis président, c’est que c’est un devoir que mes camarades me demandent d’accomplir. Moi j’ai fait ma part. Et je suis fier d’avoir été là au moment où c’était la guerre. » Toutefois, il a nuancé ses propos en précisant : « si mes camarades avec qui je me bats, estiment qu’il n’y a pas mieux que moi pour les échéances à venir, alors on se prépare mais ce n’est plus une obsession. »

En quête de rédemption

Laurent Gbagbo, bien qu’acquitté des accusations de crimes contre l’humanité devant la justice internationale, continue de lutter pour sa rédemption sur la scène politique ivoirienne. Sa condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le « braquage » de la BCEAO en 2011 a eu un impact majeur sur ses droits civiques et politiques. Malgré cette situation, Gbagbo ne cesse de proclamer son innocence et sa détermination à contester cette décision judiciaire après les élections de septembre.

Ses paroles reflètent cette détermination : « Je souhaite que Bazoum soit libéré, mais je ne souhaite pas que cette guerre ait lieu. Ce serait la guerre la plus idiote. » Il a appelé la CEDEAO à se concentrer sur la lutte contre les terroristes au Sahel, soulignant sa préférence pour une résolution pacifique des conflits.

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Laurent Gbagbo, dans un discours nuancé et réfléchi devant la presse nationale et internationale, a annoncé son détachement de l’obsession de redevenir président. Bien qu’il tourne la page sur cette aspiration personnelle, Gbagbo reste disposé à répondre à l’appel de ses camarades si la nécessité se fait sentir. Ses paroles reflètent non seulement sa vision politique, mais aussi son rôle en tant qu’acteur influent dans la scène politique ivoirienne et régionale. De plus, sa perspective régionale met en évidence sa stature en tant que voix avisée sur les enjeux régionaux et de sécurité.