Cinéma

Le film « Barbie » interdit au Cameroun au nom « des valeurs »

Le gouvernement camerounais a récemment interdit la diffusion du film « Barbie », réalisé par Greta Gerwig, sous prétexte qu’il promouvait l’homosexualité, une pratique illégale dans le pays. Cette décision a suscité des réactions de confusion et d’indignation parmi les exploitants de cinéma et les professionnels du secteur.

Barbie et le Cameroun : Incompréhension chez les exploitants de cinéma

Pierre Junior Ebollo, directeur du cinéma Eden à Douala, la capitale économique du Cameroun, est consterné par cette interdiction. Il souligne que le film Barbie ne contient aucune scène ou dialogue faisant la promotion de l’homosexualité. Malgré un mois de projection en salles et le fait qu’aucun parent ne se soit plaint du contenu du film, le gouvernement a décidé de le bannir.

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Une législation stricte sur l’homosexualité

Le Cameroun applique des lois très strictes contre l’homosexualité. L’article 347-1 du Code pénal prévoit des peines de prison allant jusqu’à cinq ans et des amendes pour toute personne ayant des rapports sexuels avec une personne de même sexe. En conséquence, les autorités considèrent que tout contenu susceptible de promouvoir l’homosexualité va à l’encontre des valeurs et de la morale nationales.

La censure au nom des valeurs

Le professeur Faï Donatius Tangem, directeur de la cinématographie et des productions audiovisuelles au ministère des arts et de la culture, justifie la censure en expliquant qu’ils interdisent tout film qui ne correspond pas aux valeurs du pays. Selon lui, « Barbie » contient des contenus inacceptables pour les jeunes et ne cadre pas avec les mœurs camerounaises.

Un imbroglio dans la décision d’interdiction

La Commission nationale de contrôle des films cinématographiques et des enregistrements sonores du ministère aurait interdit le film le lendemain de son visionnage. Cependant, les exploitants de cinéma affirment ne pas avoir été notifiés de cette interdiction lors des visionnages précédents. Ils soulignent que la procédure habituelle consiste pour la commission à notifier immédiatement toute scène ne correspondant pas aux valeurs nationales.

Réaction des professionnels et du gouvernement

Face à cette situation, les exploitants de cinéma du Cameroun ont programmé le film en attendant l’approbation officielle. Cependant, des articles en ligne et des messages sur les réseaux sociaux ont accusé le film de promouvoir l’homosexualité, ce qui a incité le ministre des arts et de la culture à publier un communiqué critiquant la diffusion d’œuvres sans visas réglementaires.

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Stupéfaction et indignation des professionnels

Les professionnels du secteur cinématographique sont perplexes face à cette interdiction, qu’ils considèrent comme antidatée. Ils estiment que le gouvernement cherche à les rendre responsables de cette décision et soulignent l’absence de signalements antérieurs concernant le contenu du film.

En somme, l’interdiction du film « Barbie » au Cameroun au motif de la promotion de l’homosexualité a suscité des réactions mêlant confusion, indignation et incompréhension parmi les exploitants de cinéma et les professionnels du secteur, mettant en lumière les tensions entre la liberté artistique et les valeurs culturelles et morales nationales.

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