Alors que des combats violents continuent de ravager le territoire de Masisi, deux commandants de la rébellion du M23 ont été annoncés morts le mardi 16 janvier dans l’est de la République démocratique du Congo, près de Kitshanga, derrière les lignes de front. Les rebelles ont confirmé la mort de « deux de nos commandants » sans divulguer leur identité, promettant une réponse « adéquate ».
Lire aussi : Élections en RDC 2023: les dernières informations du déroulement du scrutin
La journée du mardi 16 janvier a été marquée par une intensification des hostilités. L’artillerie lourde de l’armée congolaise a été déployée dans la zone de Karuba, et les troupes gouvernementales, composées de soldats congolais et de milices alliées, ont affronté les insurgés du M23 dans la région de Masisi. Des frappes de drones ont également été signalées sur une position rebelle à Kitshanga, une localité située derrière les lignes de front sous contrôle du M23.
Deux commandants défunts, identité à confirmer
Dans un communiqué publié mercredi matin, le M23 a admis la perte d’au moins deux de ses « commandants », sans confirmer officiellement leur identité. Cependant, des sources concordantes indiquent qu’il s’agirait du colonel Erasto Bahati, responsable des finances, et du colonel Mberabagabo « Castro », en charge des renseignements.
Les circonstances exactes de la mort de ces hauts gradés restent floues. Bien qu’il y ait eu des frappes le 16 janvier, les dirigeants de la rébellion évoquent plutôt un « assassinat » ou un « guet-apens » derrière les lignes de front, au cœur de la zone contrôlée par le M23.
La promesse d’une riposte adéquate du M23
Dans leur déclaration, les rebelles ont clairement indiqué qu’ils répliqueraient de manière « adéquate ». Les affrontements ont persisté mercredi dans la région de Masisi, en particulier autour de Karuba. Au moins un avion de chasse Sukhoï de l’armée congolaise a survolé la ville de Goma mercredi matin, se dirigeant vers la zone où les combats opposent le M23 et les milices de Wazalendo, fidèles au gouvernement de Kinshasa.
Il n’en est pas à sa première utilisation, la RDC ayant précédemment déployé ses drones CH4 de fabrication chinoise. Des rapports antérieurs des Nations unies ont également souligné l’implication de sociétés militaires étrangères privées, Agemira et Congo Protection, aux côtés de l’armée congolaise dans sa lutte contre le M23, soutenu par le Rwanda voisin.