Football

Euro 2024 : l’équipe de France toujours comptée parmi les favoris ?

La situation est paradoxale pour l’équipe de France. Assurée d’être qualifiée pour les huitièmes de finale avant même d’affronter la Pologne, la formation tricolore devait quand même gérer un match à forte pression. La raison était simple. Deuxièmes du groupe D au coup d’envoi derrière les Pays-Bas (à la différence de buts générale), les Bleus étaient obligés de s’imposer largement face à la bande de Robert Lewandowski et d’espérer un couac des Bataves contre l’Autriche pour terminer premiers. Un enjeu de taille puisque cela permettait d’éviter la partie de tableau avec l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal.

Mais la mission ne s’annonçait pas simple pour une équipe n’ayant toujours pas marqué le moindre but par ses propres joueurs. Pour forcer le destin, Didier Deschamps décidait de modifier ses plans, à commencer par un retour au 4-3-3. Heureux de retrouver Kylian Mbappé dans son onze de départ, le Bayonnais a choisi de mettre Antoine Griezmann sur le banc et d’offrir à Bradley Barcola sa première titularisation en bleu.

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Une domination sans efficacité pour l’équipe de France

Dès l’entame du match, l’équipe de France avait la mainmise sur le cuir face à une équipe adverse regroupée et n’opérant qu’en contre. Une tactique plutôt efficace puisque ce sont les Polonais qui ont tiré les premiers par Zielinski, mais Maignan veillait au grain (6e). Mis au courant par l’ouverture du score précoce des Autrichiens face aux Oranjes (csc de Malek, 6e), nos Bleus ont alors tenté d’enfoncer le clou face à cette opportunité de ravir la première place aux Bataves.

Mais encore une fois, le manque d’efficacité tricolore a fait mal. La faute aussi à un grand Skorupski. Le portier polonais a été impérial face aux tentatives françaises en première période. Auteur de sauvetages décisifs face à Hernandez (11e) et Dembélé (19e), le gardien de Bologne a également mis en échec les deux seuls dangers offensifs français, Kylian Mbappé et Barcola (42e, 45e). De retour dans le onze de départ, Mbappé a d’ailleurs manqué de tranchant durant une bonne partie de la première période. Bien marqué, l’avant-centre devait se contenter des quelques accélérations de Barcola pour espérer se retrouver en position de tir.

En face, les partenaires de Robert Lewandowski auraient pu profiter des errements offensifs tricolores pour faire mal. Contrairement aux matches précédents, le bloc défensif français était en effet plus perméable. Résultat : Szymanski a forcé Hernandez à réaliser un retour défensif XXL alors qu’il se présentait seul face à Maignan (14e).

Et sur le corner qui a suivi, Urbanski a sollicité Maignan sur un ballon mal dégagé (15e). Toujours en alerte et décisif, l’ancien Lillois a quand même remercié Lewandowski de s’être montré imprécis de la tête alors que le crack du Barça était tout seul face à la cage française sur un centre de Zielinski (34e). À la pause, ce 0-0 conjugué au 1-0 de l’Autriche laissaient les hommes de Deschamps à la deuxième place derrière les compatriotes de David Alaba.

Des perspectives incertaines pour les Bleus

Au retour des vestiaires, ça bougeait encore du côté de Berlin avec l’égalisation des Hollandais. Ce qui ne changeait rien à l’objectif français concernant la première place. Mais alors que l’on pensait revivre 45 minutes de classe de Skorupski après son nouveau sauvetage face à Mbappé (49e), le très décrié Dembélé obtenait enfin quelque chose de positif dans cet Euro : un penalty, après une faute grossière de Kiwior (55e). Une sanction transformée par Mbappé (1-0, 56e). Le premier but du numéro 10 de l’équipe de France dans un Euro. Un but qui est également venu mettre fin à une disette de 333 minutes en bleu.

Pour les Polonais, le coup a été rude. Et après un nouvel arrêt de Skorupski face à Barcola (59e), les vagues bleues se sont succédé devant son but, mais toujours sans efficacité. Et les Bleus l’ont payé. Après un énorme raté de Mbappé seul face au portier adverse (75e), l’arbitre du match est revenu à l’action précédente pour siffler un penalty pour une faute d’Upamecano sur Swiderski. « Magic Mike » pensait toutefois avoir arrêté la tentative de Lewandowski (77e), mais l’arbitre donnait le penalty à retirer.

Une deuxième chance que la star polonaise n’a pas manquée (1-1, 79e). Dans le même temps, le match entre Hollandais et Autrichiens s’emballait avec l’égalisation à 2-2 de Depay et le troisième but dans la foulée de Sabitzer. Encore une fois, cela ne changeait rien pour l’équipe de France toujours obligée de marquer. En vain. Incapables de battre la Pologne, la France termine cette phase de poules à la deuxième place de son groupe.

Au tour suivant, l’équipe de France affrontera le deuxième du groupe E (Roumanie, Belgique, Slovaquie ou Ukraine) le lundi 1er juillet à Düsseldorf. Et pour le moment, ce sont les Belges qui sont deuxièmes avant leur match de demain. Si cette affiche se confirme, le tableau des Bleus pourrait alors devenir un chemin de croix avec un quart possible face au Portugal et une demi-finale contre l’Allemagne ou l’Espagne. Mais pour le moment, et surtout au vu des prestations des vice-champions du monde en titre, on en est encore loin.

L’équipe de France est-elle toujours comptée parmi les favoris pour cet Euro 2024 ? La réponse reste en suspens. Si les talents individuels sont indéniables, les performances collectives manquent encore de cohésion et d’efficacité. Didier Deschamps devra rapidement trouver les solutions pour transformer cette équipe prometteuse en une machine à gagner, capable de rivaliser avec les meilleures nations européennes. Les prochains matchs seront décisifs pour jauger les réelles ambitions des Bleus dans cette compétition.

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