Chefs d’État Africains et élections démocratique .
Le début des années 1990 a marqué en Afrique une vague de démocratisation et d’universalisation du discours démocratique. Cette période a vu la réintroduction du multipartisme et des élections concurrentielles dans la plupart des pays du continent. Après une longue parenthèse autocratique, caractérisée par des régimes monopartisans souvent justifiés au nom de la construction nationale et du développement, cette redécouverte démocratique a été amorcée. Cependant, elle s’est accompagnée de stratégies d’accaparement des ressources internes ou des rentes liées à l’extraversion.
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La Redécouverte de la Démocratie
- Des Élections sous Scrutin
Malgré la mise en place d’éléments normatifs et opératoires renforçant la crédibilité des élections en Afrique, plusieurs scrutins ont été marqués par des violences postélectorales et des soupçons de fraudes. Des exemples notables incluent les élections au Kenya en 2007, au Zimbabwe en 2008, et plus récemment en Côte-d’Ivoire.
- État des Lieux Après Deux Décennies
Vingt ans après la transition démocratique, un examen de la réintroduction de la démocratie électorale en Afrique est nécessaire. On se demande si la généralisation des processus électoraux a réellement contribué à une consolidation démocratique ou si elle a simplement servi de façade pour maintenir des élites au pouvoir, sans changement significatif dans leurs pratiques.
- Adoption Formelle de la Norme Démocratique
Depuis 2000, des élections multipartites ont été organisées dans la plupart des pays africains. Les élites politiques africaines se sont rapidement approprié le vocabulaire de la démocratie et du vote, souvent en réponse aux pressions de la communauté internationale et des bailleurs de fonds conditionnant l’aide au développement à l’exercice démocratique.
- Rôle des Partis d’Opposition et de la Société Civile
Les partis d’opposition et les organisations de la société civile ont également adopté le discours démocratique, contribuant ainsi à sa diffusion. Cette adhésion à la norme démocratique a parfois été opportuniste, permettant à de nouveaux entrants de discréditer les élites sortantes.
- Promotion de la Démocratie par les Institutions
Les institutions africaines ont également promu la démocratie et les élections comme des éléments centraux de la gouvernance. Des organisations régionales telles que l’Union africaine et la CEDEAO ont condamné les violations démocratiques et ont soutenu le respect du verdict des urnes, ce qui a contribué à renforcer l’image d’une Afrique moderne et tournée vers l’avenir.
chefs d’État africains : longévité record au pouvoir
- Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Président de la Guinée Équatoriale
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’État vivant. Arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d’État, il exerce la présidence depuis, avec une réélection en 2022.
- Paul Biya, Président du Cameroun
Paul Biya gouverne le Cameroun depuis 1982, après avoir initié un amendement constitutionnel en 2008 permettant un renouvellement illimité du mandat présidentiel. Il a été réélu en 2018.
- Denis Sassou-Nguesso, Président de la République du Congo
Denis Sassou-Nguesso occupe des fonctions politiques depuis 38 ans, alternant entre Premier ministre et Président. Il a été réélu en 2021.
- Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda
Yoweri Museveni est au pouvoir en Ouganda depuis 37 ans, devenant ainsi l’un des plus anciens dirigeants en Afrique et dans le monde. Il a été réélu en 2021.
- Mswati III, Roi d’Eswatini
Mswati III est roi d’Eswatini depuis 36 ans, succédant à son père en 1986. À 54 ans, il a 23 enfants avec ses épouses.
- Letsie III, Roi du Lesotho
Letsie III a été roi du Lesotho pendant 32 ans, ayant également abdiqué temporairement en faveur de son père avant de reprendre le trône définitivement.
- Isaias Afwerki, Président de l’Érythrée
Isaias Afwerki est Président de l’Érythrée depuis son indépendance en 1993, sans qu’il y ait eu d’élections dans le pays depuis.
- Mohammed VI, Roi du Maroc
Mohammed VI est roi du Maroc depuis 23 ans, ayant succédé à son père en 1999.
- Paul Kagame, Président de la République du Rwanda
Paul Kagame est président du Rwanda depuis 22 ans, après avoir remporté la guerre civile rwandaise en 1994. Il a été réélu en 2017.
Les chefs d’État africains chassés du pouvoir.
Les années 2010 ont été une période de profonds bouleversements politiques à travers l’Afrique, caractérisée par une série de démissions forcées de dirigeants en place, des mouvements de révolte populaire et des coups d’État. Ces événements ont souvent été le résultat de l’accumulation de mécontentement populaire face à des régimes perçus comme autoritaires, corrompus ou incapables de répondre aux besoins de la population. Les dirigeants au pouvoir depuis de nombreuses années ont été particulièrement vulnérables à ces manifestations de mécontentement, marquant ainsi la fin de certaines présidences longues et souvent empreintes d’autoritarisme.
Ces bouleversements politiques ont témoigné de la volonté croissante des peuples africains de lutter pour la démocratie, la transparence et la responsabilité gouvernementale. Les révolutions populaires et les mouvements de contestation ont mis en lumière les aspirations des citoyens à des gouvernements représentatifs et responsables, ainsi que leur rejet des régimes autoritaires et oppressifs. Bien que ces transitions politiques aient souvent été accompagnées de défis et d’incertitudes, elles ont également ouvert la voie à de nouvelles possibilités pour un changement politique durable en Afrique.
- Chefs d’État Africains : L’élan du printemps arabe
Le début de cette série de changements majeurs remonte au « Printemps arabe » de 2011, où des soulèvements populaires ont balayé les régimes autoritaires en Tunisie, en Égypte, en Libye et en Côte d’Ivoire.
- Chefs d’État Africains : La chute des présidents emblématiques
Des figures emblématiques telles que Zine El Abidine Ben Ali en Tunisie, Hosni Moubarak en Égypte, Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire et Mouammar Kadhafi en Libye ont été contraintes de quitter le pouvoir à la suite de soulèvements populaires ou de conflits armés.
- Chefs d’État Africains : Les changements de régime en Afrique subsaharienne
Le mouvement de contestation populaire s’est également étendu à l’Afrique subsaharienne, avec des exemples notables tels que le renversement de Blaise Compaoré au Burkina Faso et la destitution de plusieurs présidents en Afrique centrale, comme François Bozizé en Centrafrique et Michel Djotodia en République centrafricaine.
- Chefs d’État Africains : L’impact des coups d’État sur la stabilité régionale
Ces changements de régime ont souvent eu des répercussions au-delà des frontières nationales, affectant la stabilité régionale et suscitant des inquiétudes quant à la gouvernance démocratique en Afrique.
- Chefs d’État Africains : Un tournant au Mali
Le récent coup d’État au Mali, survenu en mars 2022, s’inscrit dans cette dynamique régionale de remise en question des dirigeants en place, mettant en lumière les défis persistants en matière de gouvernance et de stabilité dans la région sahélienne.
- Chefs d’État Africains : Perspectives pour l’avenir politique de l’Afrique
Alors que de plus en plus de citoyens africains exigent des gouvernements responsables et transparents, ces événements soulignent l’importance pour les dirigeants africains de répondre aux aspirations de leur peuple et de promouvoir des institutions démocratiques solides pour assurer la stabilité à long terme du continent.