Dès le 1er janvier 2024, l’Union européenne prévoit l’instauration de droits de douane de 10 % sur les voitures électriques importées et exportées entre le Royaume-Uni et l’UE. Cette décision suscite des inquiétudes majeures au sein de l’industrie automobile britannique, ainsi que chez les acteurs européens.
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L’opposition des constructeurs et du gouvernement Britannique
L’annonce de ces droits de douane a immédiatement déclenché une réaction de la part des constructeurs automobiles britanniques. Le lobby automobile britannique (SMMT) exprime son opposition à cette mesure. Mike Hawes, directeur général du SMMT, souligne l’optimisme quant à la conclusion d’un accord pour reporter ou annuler cette disposition. Imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques est contraire aux efforts visant à promouvoir leur adoption.
L’UE doit mettre en œuvre cette disposition controversée à partir du 1er janvier 2024. Sans surprise, les constructeurs outre-Manche sont déterminés à modifier, reporter voire annuler l’entrée en vigueur de cette mesure. “Nous restons optimistes quant à la conclusion d’un accord. La dernière chose que vous voulez faire est d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules que vous encouragez les gens à acheter. » a déclaré ce lundi 19 septembre Mike Hawes, directeur général du lobby automobile britannique (SMMT)
La disposition prévoit des motifs d’exemption, mais elles sont conditionnées à un critère complexe : au moins 45 % de la valeur des pièces du véhicule électrique doivent provenir de l’Union européenne ou du Royaume-Uni. Cela soulève un problème crucial puisque les batteries des voitures électriques représentent une part substantielle de leur prix, et la plupart d’entre elles sont fabriquées en Chine. Cette condition met en évidence les défis liés à la chaîne d’approvisionnement mondiale dans l’industrie automobile.
L’impact des voitures électriques sur le marché Britannique
Ces droits de douane auront un impact direct sur le prix des voitures électriques vendues au Royaume-Uni et celles exportées par des marques anglaises en Europe. Le marché britannique est d’une grande importance pour les constructeurs automobiles européens, ce qui explique pourquoi cette mesure suscite autant d’inquiétudes. Berlin s’est joint à la position de Londres, appelant également au report de ces droits de douane. Mike Hawes estime qu’un accord sera conclu au dernier moment, comme cela s’est produit lors des négociations sur le Brexit.
Parallèlement, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment ouvert une enquête officielle sur les subventions publiques chinoises accordées aux voitures électriques. Elle accuse la Chine de maintenir artificiellement bas les prix des VE chinois grâce à ces aides, créant ainsi une concurrence déloyale. Les autorités chinoises réagissent en dénonçant un comportement protectionniste flagrant et en appelant à un marché équitable et non discriminatoire.
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L’instauration de droits de douane de 10 % sur les voitures électriques dans le contexte post-Brexit soulève des défis significatifs pour l’industrie automobile britannique et européenne. Les négociations en cours et les enquêtes sur les subventions chinoises vont certainement façonner l’avenir du marché des voitures électriques. Les enjeux sont considérables, tant pour les constructeurs que pour les consommateurs, et l’issue de ces discussions aura un impact sur le coût et l’accessibilité des véhicules électriques dans les années à venir.